Belcodène - Routes et Chemins.

Les Routes

De tout temps, Belcodène a été le carrefour de deux routes importantes : Celle de Marseille à Saint Maximin, par Trets, (en vert), et celle de Aix à Toulon, par Roquevaire, Gémenos et Cuges (en rouge).

Aujourd'hui, ces 2 routes, portent respectivement, dans leur traversée de Belcodène, les dénominations de Départementale 908 et de Départementale 96. Mais ça n'a pas toujours été le cas....

1788

Aix à Toulon (Tome I, page 40)
... Du Canet & fourche de la route d'Antibes on paffe au bas du moulin à v, à l'E. de Valbrillant. Pont fur la riv. d'Arc. Carref. du ch. de Marfeille à Antibes. Pont à l'E. des Amadilies. A l'O. de la grande Bastide. Montagne & landes à traverfer, en passant à ¼ l. à l'O. de Fuveau+, & à la Bégude. Vallon, & pont du Jas-de-Baffac. Colline & côte à ½ l. E. de Greafque+. A ¼ l. O. de Belcodenne+. Pente rapide entre les bois à la Pomme. Au carref. du ch. de Marfeille à St Maximin. Colline & vallon à traverser, en passant le long E. des vignes & ham. de Bouilladeffe. Pont, ruiff. du chât. de Valdone; colline le long du ruiff. entre les montagnes. Au Pontilla. Au Courens-de-la-Trousse. Pont étroit à paffer.A l'E. du ham de Souriet. Vis-à-vis les papeteries, le pont, & chemin à ¼ l. O. d'Auriol, fur la riv. de Luvone...

Marseille à St-Maximin (Tome II, page 44)
... A la Bourdonnière & à la Fave, 1 l. S. de la chapelle & montagne de roches de N. D. des Anges. Colline entre les mont. & les Landes. A Pichaures, au fommet de la chaîne. Colline entre les mont. & les bois. Côte à ¼ l. O. au deff. de Peipin +. Pente rap. de Garaute, colline & bois. Pont au bas E. du chât. de Valdone. Pente rap. de Dupuy. A la Pomme, & carref. de la r. d'Aix à Toulon... 5 l. Au S. du chât. ½ l. de Belcodenne+. ½ l. des bois de la Plane à paffer. Colline & vill. de Peinier+. Côte entre le Logis & la chap. de N.D. Vallons et côtes à tr. en pass. au Plan-d'Escale, St.-Martin & Mille. Pont & riv. de Lonjarele. Mont & chât. de Trets: belle vue... "Itinéraire complet de la France, ou Tableau général de toutes les routes et chemins de traverse de ce royaume." (Chez Louette, 1788)

1812

Route de Poste N° 196 Première route de Paris à Toulon, département du var, par Melun, Lyon et Aix.
... A la Bégude : vallon et Pont du Jas-de-Bassac : colline, côte  à dr. Gréasque, à g. Belcodenne : pente rapide entre les bois. - A la Pomme : fourche de la route de Marseille à Saint-Maximin : colline et vallon  : on longe des vignes. - Au hameau de Bouilladesse : pont et ruisseau : colline le long du ruisseau entre les montagnes. - Au Pontilla. - Au Courens-de-la-Trousse : pont et gorge à passer ; à dr. le hameau de Souriet, à g. le chemin d'Auriel, sur la rivière de Luvone : on longe cette rivière... "Itinéraire complet de l'Empire Français" (Hyacinthe Langlois, 1812)

1826

Dans la "Statistique du département des Bouches du Rhône" (tome III), Le comte de Villeneuve fait un état des voies de communications du département, et indique l'origine de leur classement.

Tout d'abord pour les Routes Royales :

Il y a dans le département quatre Routes Royales, deux de 1re classe et deux de 3e. Les deux premières étaient désignées, dans l'ancienne classification, sous les nos 8 et 9 ;les deux autres sous les nos 115 et 119. Ces nos ont été changés, dans la classification du 8 mai 1824 ; les Routes Royales de 1re classe portent les nos 7 et 8, et celle de 3e les nos 96 et 99.

L'actuelle Nationale 96, après avoir été référencée "Route Royale n° 115" prit donc le nom de Route Royale n° 96 de Toulon à Sisteron :

La longueur totale de cette route dans le département est de 59283m. Elle est formée de deux parties distinctes et séparées : la première s'embranche sur la route de 1re classe, n° 9, au logis de Collin, dans le vallon occidental de Cuges ; elle passe par Roquevaire et La Pomme, et se réunit, au-dessous du pont de l'Arc, à la route de 1re classe, n° 7, avec laquelle elle se confond jusqu'à Aix...

Puis pour les Routes Départementales :

...Ainsi, les fonds qu'on aurait pu appliquer à l'entretien des anciens chemins de viguerie se trouvèrent absorbés, et ces chemins furent, pour ainsi dire, abandonnés. Des réclamations élevées de toutes parts, déterminèrent le Gouvernement à prendre des mesures qui prouvaient du moins qu'on était instruit du facheux état des choses, et qu'on voulait y porter remède. Une réunion extraordinaire du Conseil Général eut lieu pour cet objet en 1812. Quinze chemins vicinaux, dont l'utilité et l'importance était le mieux constatées, furent déclarées Routes Départementales, par délibération du 11 mars. Cette classification fut confirmée par un décret du 13 août 1813, qui ordonna la perception des quatre centimes votés pour frais de réparation.

L'actuelle départementale 908, était l'une de ces quinze routes départementale sous le nom de Route n° 4 de Marseille à Draguignan par La Bourdonnière :

Cette route, qui doit établir une nouvelle communication avec le département du Var, est principalement destinée à faire le transport, à Marseille, des productions agricoles de son territoire, de ceux de la commune d'Allauch, et surtout des houilles qui, extraites des mines de Fuveau, Gréasque, Mimet, St-Savournin, Trets, Peynier, etc., servent à alimenter ses fabriques.
Elle côtoie les Allées de Meilhan, suit le chemin des Chartreux et de St-Just, traverse le Plan-de-Cuques, dans la commune d'Allauch, et se rend au lieu dit La Bourdonnière. Là, elle gravit une colline au pied de laquelle se trouve, sur l'autre revers l'auberge de La Pomme, sur la Route Royale n° 96 de Toulon à Sisteron . Elle s'embranche de nouveau, immédiatement après avoir traversé cette route, et passe par Peynier et Trets ; dans cette dernière commune elle atteint la limite du Var, non loin de Pourcieux.
Cette route n'a été faite régulièrement que depuis les Allées de Meilhan, à Marseille, jusqu'aux Chartreux. Au dela et jusqu'à La Bourdonnière, elle n'offre, pendant l'hiver, que l'aspect d'un bourbier fangeux et inaccessible aux voitures. Passé La Bourdonnière, elle est à peine tracée dans le lit même du torrent qu'elle remonte, et s'élève ensuite sur le sommet par des pentes de 10, 15 et même 20 pour %. De La Pomme à la limite du département, tout est à créer ; à peine existe-t-il un sentier qui dirige le pièton.

Police du roulage : état des rampes et parties de routes où l'attelage d'un 2me collier est autorisé. Préfecture des Bouches-du-Rhône. 1835.

1836

Vu la réclamation adressée au préfet du département des Bouches-du-Rhône, le 20 novembre 1834 par les concessionnaires des mines de houille de Peipin, Saint-Savournin, Gréasque et Belcodenne, dans les environs de Fuveau, tendant à ce que les concessionnaires des mines de Tretz soient tenus d'intervenir avec eux dans les frais de reconstruction et d'entretien de la route départementale n° 4, de Marseille à Draguignan par Labourdonnière ;
Les observations présentées le 10 juin 1835, par les concessionnaires de Tretz et leur offre de concourir à ces frais, dans la proportion de 5 pour cent de la somme totale assignée aux autres concessionnaires ;
La réplique, en date du même jour, des concessionnaires des environs de Fuveau, qui demandent que le contingent des mines de Tretz soit fixé à 20 pour cent ;
[...]
Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Art. 1er. La part contributive des concessionnaires des mines de Tretz, dans les frais de reconstruction et d'entretien de la route départementale n° 4, de Marseille à Draguignan par Labourdonnière, est fixée au dixième de la somme assignée aux autres concessionnaires par l'ordonnance du 9 juin 1824.
[...] Ordonnance du 16 juin 1836 (Annales des Mines)

En 1836, Charles-Laurent de Montluisant, ingénieur des Ponts et chaussées, dessine une "Carte itinéraire de la Route départementale n°4 que l'on se propose de classer parmi les routes royales".

1837

Ce classement se fit dès l'année suivante..

Loi n° 6827 Lois relatives à divers classements de Routes Royales. 14 mai 1837.

1839

En 1839, le même Monsieur de Montluisant, déclare dans le "répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille (paru en 1840)" :

Nous ne terminerons pas sans dire un mot sur l'ancienne route départementale n° 4, par la Bourdonnière, Maintenant classée royale sous le n° 8bis.
Elle est tracée et adjugée depuis Marseille, jusqu'au col de Branguier, en vue de Peynier, sur six lieues de poste de longueur, et si l'on n'y travaille pas sur tous les points à la fois, c'est parce que les lois et les démarches bienveillantes de l'administration sont impuissantes pour vaincre dans les expropriations les oppositions, l'inertie, et l'apathie des propriétaires...

Dans le même document, la route RN 8bis est donnée comme ayant 40.000 mètres de longueur. On y apprend aussi que 17.320 francs ont été affectés en 1839 à son entretien, et que 100.000 francs furent crédités pour ses ouvrages neufs.
La même année, on achèvera la rectification de La Pomme, route n° 96, pour la somme de 18.000 francs.

En 1840, elle apparaît sur les cartes sous le nom de "Route Royale n° 8 de Marseille à Draguignan".

1858

En 1858 on la retrouve sous l'appelation de "Route Impériale n°8 bis" dans le texte d'un procès-verbal établi par la police de roulage :

Considérant que les sieurs Blanc et Parat ont reconnu devant le conseil de préfecture qu'ils avaient fait circuler sur la route impériale n° 8 bis une voiture à deux roues attelée de plus de cinq chevaux ; [...] Mais, considérant que, par son arêté susvisé du 15 juin 1858 le préfet des Bouches-du-Rhône avait autorisé l'emploi de chevaux de renfort dans la commune d'Allauch, sur la route impériale n°8 bis, entre les bornes 13 et 21;... Recueil général des lois et des arrêts 2ème série - An 1860

De même dans une loi de 1861 :

Classement comme prolongement de la route impériale n° 8 bis, de Marseille en Italie, de la rue à ouvrir par la ville de Marseille entre le quai Napoléon et le boulevard des Dames. Bulletin des Lois - 1861

En 1863, elle apparaît sur certaines cartes , comme : "Route Impériale n° 8bis de Marseille en Italie." puis : "Route Nationale n° 8bis de Marseille en Italie."

1876

Un " Etat général des Chemins Vicinaux et Carraires ", daté de 1876, nous donne une carte sur laquelle on voit la route nationale n° 96, et la Route Nationale 8bis.

1973

C'est en 1973, que la RN 8bis sera déclassée en " Départementale 908".

2006

Enfin, en 2006, suite à la décentralisation, la RN 96 sera déclassée en " Départementale 96".


Les Chemins

1876

Sur le même document que prédédement on trouve des renseignements sur l'état des voies de communication de la commune.

N° du Chemin1 (en jaune) 2 (en vert)
Nom sur lequel le Chemin est communément désignéDE BELCODENECARRAIREDE BELCODENE A FUVEAU
Désignation du point où il commenceA la route nationale n° 96A la limite de Gréasque, quartier des Sambles.Sur le chemin vicinal n°1 au hameau des Basses-Bastides.
Désignation des lieux vers lesquels il tend et qu'il traverseTend aux hameaux des Hautes et Basses-Bastides.Passe au quartier de Miette, prend la route nationale n°96, la route nationale n° 8 bis, qu'elle suit jusqu'à la limite du territoire.Traverse le quartier des Roux et de Barelier.
Désignation du lieu où il estermineA la route nationale n° 8 bis, vers Peynier.A la limite du territoire.A la limite de la Commune de Fuveau.
LONGUEUR en mètres sur le territoire de la commune 4000 5000 2000
Largeur moyenne actuelle du chemin en mètres3 5010 à 202
LARGEUR qu'il serait nécessaire de donner au chemin et que propose le Maire.3 50"5
... le Conseil Municipal3 50"5
... Le Sous-Préfet"""
Largeur fixée par le Préfet, non compris les fossés5"5
DATE de l'arrêté du Préfet22 juin 1837.Id.27 novembre 1866
CHEMIN en prolongement dans la même commune, ou dans les communes voisinesAboutit à la route nationale 96 et 8 bis, commune de Belcodène.Suite reconnue dans le territoire de la commune de Gréasque.Suite au chemin n° 1 de Fuveau.


1878

"Le National" du 20 janvier 1878.

1879

Chemins vicinaux de petite communication : avis aux entrepreneurs de travaux publics. Adjudication le 12 juin 1879. Préfecture des Bouches-du-Rhône.

1881

Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône. 2ème session ordinaire de 1881.



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