La Concession de Gréasque et Belcodène.

Fin 1808, la dame De Cabre et le comte de Castellane font, chacun de son côté, une demande en concession pour des mines situées : pour l'une dans les communes de Belcodène, Fuveau, Gréasque et Peypin, et pour l'autre dans la commune de Gréasque.


Extrait des Registres des Arrêtés du Conseil d'Etat, préfet du département des Bouches du Rhône. Du 15 décembre 1808.

Finalement, a concession de Gréasque et Belcodène a été accordée le premier juillet 1809 à Madame de Cabre et Monsieur le Comte de Castellane.
L'article 2 du décret donne les limites de la concession :

Art. 1er
Il est fait concession, pour cinquante années, à la dame Marie-Anne-Jeanne-Françoise-Joseph Massel, veuve de Cabre, domiciliée à Marseille, en sa qualité de tutrice judiciaire de ses enfants mineurs, et au sieur Louis-Joseph-Alphonse de Castellane, domicilié à Paris, du droit d'exploiter les Mines de Houille existantes dans leurs propriétés, situées partie commune de Belcodene, partie commune de Gréasque, arrondissement de Marseille, département des Bouches-du-Rhône, sur une étendue de la surface de dix kilomètres six cent quatre mille cent mètres carrés.
Art. 2.
Cette concession est limitée conformément au plan général des quatre concessions des mines de houille du département des Bouches-du-Rhône, à partir de Bouteille en allant vers la Pomme, par le chemin de Saint-Maximin à Marseille, jusques au point d'intersection de la route de Roquevaire, en observant de se porter de Bouteille à la route de Saint-Maximin par la plus courte ligne qu'il soit possible de tracer; suivant le chemin de Roquevaire au nord, jusqu'à l'endroit où il se fait un second coude, où il sera planté une borne distante de dix-neuf cents mètres de la Pomme, en suivant les sinuosités de la route; de cette borne par une ligne droite dirigée sur le clocher de Gréasque , et s'arrêtant au ruisseau de Valo, suivant de là le cours de ce ruisseau jusques au point de rencontre de la route de Roquevaire; de ce point par une ligne droite sur Bouteille, point de départ.

Texte complet de cet article disponible en PDF

Ce qui donne le tracé approximatif suivant :

Mais, le 2 janvier 1806, alors qu'ils attendaient l'obtention de cette concession, M. de Castellane et Mme de Cabre avaient fait entre-eux un traité par lequel ils s'engageaient, une fois devenus concessionnaires à se restituer mutuellement les terrains où se trouvaient leurs propriétés.
Après avoir obtenu la concession, ils confirmèrent cette convention par un écrit du 10 janvier 1810, portant que Mme de Cabre ferait exploiter les mines situées dans les propriétés de ses enfants, et M. de Castellane toutes les autres sans exception, et que cette exploitation faite disement serait pour le compte personnel de chacun d'eux.

Il fut également stipulé dans le même écrit que, dans le cas où M. de Castellane obtiendrait du gouvernement la réunion à cette concession des mines situées dans ces propriétés, dans la commune de Gréasque, et qui n'avaient pas été comprises dans cette concession, il en jouirait seul, et les ferait exploiter privativement (cette réunion ne fut effectuée que le 11 février 1818).


Note :

Au moment ou j'ai fait la première version de ce site, l'emplacement de la borne de repérage était encore visible sur le bord de la route nationale 96 :

Malheureusement, entre temps, le petit pont a été refait, et ce chantier a été fatal au dernier repère de la concession !!
Encore une démonstration de la lente disparition du patrimoine de Belcodène !!!

  
Photos de l'emplacement avant et après les travaux.
Où est passée la borne ?


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