Encyclopédie communale.

A

Abbaye de Saint-Victor :
La plus ancienne abbaye de Marseille qui posséda, aux alentours de l'an 1000 la plus grande partie du territoire qui forme aujourd'hui la commune de Belcodène.
Le Cartulaire de Saint-Victor

Accident (Mines) :
Procès verbal relatant la mort accidentelle de Jean Louis Vitalis, de Fuveau, mineur au domaine de la Galère (19 avril 1798 ).

Aujourd'hui, trente germinal an sixième de la république française, à quatre heures du soir, pardevant moy, Thomas Collomb agent municipal de cette commune de Belcodène, département des bouches du Rhône, élu pour dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens, est comparu en salle publique de cette maison commune, le citoyen Antoine Martin Bosq, juge de paix du canton d'Auriol y domicilié, lequel assisté d'Augustin Estienne, cultivateur âgé de quarante neuf ans, domicilié en cette commune de Belcodène et Joseph Aubin François Alexandre Gastaud, charcutier, âgé de trente trois ans, domicilié en la commune d'Auriol, lequel m'a déclaré qu'ayant été instruit que Jean-Louis Vitalis, travailleur aux minières de charbon de pierre, âgé de cinquante ans, de la commune de Fuveau, était décédé dans la cabane des ouvriers des minières de charbon de pierre située dans le terroir dudit Belcodène et au quartier de Rajoulat dépendant du domaine de la Galère appartenant au citoyen François Marie Jean Baptiste Cabre il s'était transporté sur le lieu et y avait rédigé le procès-verbal dont la teneur suit :
Liberté Justice Egalité
Extrait du greffe de la justice de paix du canton d'Auriol, l'an sixième de la République Française une et indivisible et le trente germinal à deux heures après midy, nous, Antoine Martin Bosq, juge de paix et officier de police judiciaire de cette commune et canton d'Auriol, ayant été requis nous nous sommes transportés au terroir de Belcodène, quartier de Rajoulat dans la cabane des ouvriers des minières de charbon dépendant du domaine dit de la Galère, appartenant au citoyen François Marie Jean Baptiste Cabre, propriétaire, où, étant assisté du citoyen Augustin Estienne, notre assesseur dudit Belcodène et le citoyen Thomas Collomb agent municipal de ladite commune de Belcodène à défaut d'autre assesseur, et accompagné de Joseph Aubin François Alexandre Gastaud, notre greffier, où étant nous avons trouvé dans ladite cabane un cadavre masculin gisant par terre couché d'esquine1, qui nous a été déclaré être celui du citoyen Jean Louis Vitalis, travailleur aux minières de charbon, de la commune de Fuveau, âgé d'environ cinquante ans, ayant une mauvaise chemise servant à l'usage des minières, une guêtre de peau, un bas de laine gris et un soulier noir au pied gauche et au même instant est survenu sur notre invitation, le citoyen Benoît Marie Rigaud, officier de santé de la commune d'Auriol, lequel après avoir juré le serment, visite et examen fait dudit cadavre, nous a dit et rapporté qu'il a trouvé sur ledit cadavre la tête toute meurtrie, qu'il a le crâne intéressé2, qu'il y a apparence qu'il a eu une grande hémorragie de sang, qu'il luy a apparu avoir été fait par une grosse pierre par lequel il luy a paru que ledit cadavre a perdu la vie et ledit citoyen Rigaud a signé avec nous le citoyen Augustin Estienne assesseur et notre greffier, ledit citoyen Thomas Collomb agent municipal a dit ne le savoir . Signé Rigaud officier de santé, Antoine Martin Bosq, j.d.p. Augustin Estienne et J. Aubin Gastaud, greffier. Et de suite avons procédé à l'information des causes et circonstances de la mort dudit défunt. Sont comparu les citoyens Joseph Collomb, Jean Joseph Blanc, Denis Morestier et Joseph Long, tous ouvriers des minières de charbon de pierre de la commune de Fuveau, lesquels après avoir prêté serment ont déclaré que hier au soir, à environ dix heures et demy, en sortant de la mine de charbon étant à environ quatre pas au devant dudit Jean Louis Vitalis, que ledit Vitalis accommodait la lampe en lui mettant de l'huile, dans le moment ils entendirent tomber une pierre, qu'ils se tournèrent et ne virent plus de la lumière. Dans le même moment Honnoré Vitalis, neveu dudit Jean Louis Vitalis luy crie "mon oncle", que ledit Jean Louis Vitalis ne répondit pas, que de suite ils allèrent luy donner du secours et trouvèrent qu'il luy avait tombé dessus une grosse pierre de lause d'environ six quintaux de la hauteur de douze pans , qui le soulèvent de suite pour lui donner du secours pour lui ??? mais qu'il était mort, que ladite minière a environ trente cinq cannes de profondeur et a environ deux cent pas du plan de ladite minière, que ladite minière est au terroir de Belcodène, quartier du Rejoulet. Ledit citoyen Joseph Coulomb a signé et les autres déclarants ont déclaré ne le savoir de ce enquis. Signé Joseph Collomb. Et de suite avons averti le citoyen Lourent Balthazard Garnier, secrétaire et officier de la commune de Belcodène, faisant fonction d'officier public de ladite commune attendu que l'agent et l'adjoint municipaux dudit Belcodène sont illettrés, de faire inhumer ledit cadavre aux formes ordinaires, et avons signé avec lesdits citoyens Estienne, assesseur, Garnier, secrétaire greffier et notre greffier, ledit citoyen Thomas Coulomb, agent municipal a dit ne le savoir. Signé Antoine Martin Bosq, j.d.p. Augustin Estienne, Garnier sec. greffier, J. Aubin Gasteau, greffier. De tout ce que dessus nous avons fait et dressé le présent procès verbal d'accedit pour servir à ce que de raison. Fait audit lieu, l'an mois jour que dessus et avons signé avec ledit citoyen Estienne, assesseur et notre greffier, ledit citoyen Thomas Collomb a dit ne le savoir de ce enquis. Signé Antoine Martin Bosq, j.d.p. Augustin Estienne et J. Aubin Gastaud, greffier, le tout à l'original enregistré gratis à auriol le 30 germilal an 6e. Et de suite avons fait transporter ledit cadavre en la paroisse de la commune de Belcodène et avons averti ledit citoyen Thomas Collomb agent municipal et officier public de ladite commune de faire inhumer ledit cadavre aux formes ordinaires et avons ordonné qu'ils soit inhumé avec tous ses habillements attendu qu'ils sont de peu de valeur et avons signé avec le citoyen Laurent Balthazard Garnier, secrétaire premier de ladite commune de Belcodène faisant fonction d'officier public attendu que l'agent et l'adjoint municipaux sont illettrés, mon greffier et le greffier. Signé Garnier, Antoine Martin Bosq, j.d.p. Augustin Estienne, J. Aubin Gasteau, greffier. De tout ce que dessus avons fait et dressé le présent procès verbal pour servir et valoir à ce que de raison. Fait audit lieu, l'an et jour que dessus et avons signé avec moi assesseurs et greffiers. Signé Antoine Martin Bosq, j.d.p. Augustin Estienne et J. Aubin Gastaud, greffier, le tout à l'original enregistré gratis à auriol le 30 germinal an 6e. Registres d'état-civil AD 201 E 3411.

Adrech :
Mine de Lignite située sur les territoires de Belcodène et de Fuveau.

En mai 1843, il est fait concession aux sieur Aude, des mines de lignite situées dans les communes de Fuveau et de Belcodène; cette concession prendra le nom de concession de l'Adrech.
Moniteur Universel du 2 juillet 1843. (Retronews / BnF)
Le 13 août 1900, Suivant acte reçu aux minutes de Me Guigou, notaire à Marseille, M. Charles-Albert Négrel-Martini, fabricant de ciment, demeurant à Roquevaire, a acquis moyennant le prix principal de dix mille francs, de M. Alphonse-Jules-Antoine Aude, notaire honnoraire, demeurant à Aix, place d'Albertas, 15, une concession de mine de lignite, dite : de l'Adrech, située sur le terroir des communes de Fuveau et de Belcodène, dont M. Antoine-François Aude, père du vendeur, avait été concessionnaire par ordonnance royale du 29 mai 1843, d'une étendue superficielle de 38 hectares dans les limites qui sont indiquées dans ladite ordonnance de concession; ensemble tous les droits acquis sur un terrain limitrophe de la dite concession, de M. Michel Armand et Cie, et de Mme Double, veuve Sémeric.
Le Mémorial d'Aix du 25 octobre 1900. (Bibliothèque Méjanes)

Production : 1911 : 3.479 Tonnes. 1912 : 2211 Tonnes.
Mémorial de la Loire et de la Haute Loire du 27 mars 1913. (Retronews / BnF)

Affouagement :
L'affouagement est un dénombrement des foyers en vue de l'impôt.
En l'an 1400, l'affouagement est calculé sur Fuveau et Belcodène, et fixé à 11 feux..

"Castrum de Affuvello et castro de Bolcodinis" ad focos undecim (à onze feux)    XI"
A.D. 13. B 199, page 52/282.
Il faut croire qu'au cours de ce siècle, la manière de compter les feux a changé, car en l'an 1471, l'affouagement sur Belcodène, et fixé à 1/4 feu. Il a été calculé, par plusieurs comparaisons, qu'à cette époque, un feu correspond à environ 300 âmes.

"Castrum de Bolcodinis ad quartum foci (à un quart de feu)    I qrt"
A.D. 13. B 202, page 27/167.
Dans le même registre, on ne retrouve Belcodène dans aucuns des affouagements : 1418, 1423, 1431, 1437, 1442, 1471. Sans doute parceque son estimation n'a pas changée. Fuveau est noté avec 4 feux en 1418, et 3 feux 1/4 en 1442.
En 1733, Belcodène est estimé à 3/4 de feux.

"Affouagement des villes et lieux du pays et comté de Provence". Aix 1777.

Affranchissement :
Contrat de vente de l’affranchissement du lieu de Belcodène en faveur de Charles d’Hermitte sieur dudit Belcodène, écuyer de la ville de Marseille (1er aout 1647)
Voir le texte intégral de ce document.

Agression :
Article relatant deux agressions dont l'une s'est déroulée à Belcodène. :

Double agression, à Marseille dont les auteurs venus en auto sont arrêtés. Marseille le 1er juin (dep Petit Parisien) Chargée d'effectuer des opérations en banque pour les Fonderies méridionales, 133, boulevard Plombières, Mlle Jeanne Bonnefon a été assaillie ce matin par deux individus, dont l'un l'a menacée d'un révolver. Elle leur jeta son sac à main, qui, fort heureusement, ne contenait que 350 francs. Les malfaiteurs se sont alors enfuis dans une automobile qui stationnait à proximité. Cette voiture a été retrouvée au début de l'après-midi, abandonnée, rue Peysonnel. Elle avait été volée le matin même, rue Haxo, tandis que le chauffeur déjeunait. Deux individus, d'autres part, cet après-midi, se sont fait remettre, sous la menace d'un révolver, à Belcodène, une somme de 250 francs par M. Giraud, contremaître d'une fabrique de ciment. Les deux agresseurs ont été arrêtés par la gendarmerie. Ce sont Artrur Colombari et Honoré Rozier, tous deux habitant à Marseille. Ils seraient également les auteurs de l'agression contre Jeanne Bonnefon. Le Petit Parisien du 2 juin 1929. (Retronews / BnF)

Albinos (L') (ou Albinot) :
Ancienne ferme, ayant donné son nom à un quartier de Belcodène.
Les frères Bosq et l'abbé Bargès pensent, à tort, que ce nom vient des Albiciens. Mais on voit qu'en 1637 (cadastre), elle est la propriété de Maître Claude Albinot (voir ci-dessous), avocat à la cour. C'est lui qui donna son nom à la propriété.
Le domaine fut vendu en 1838 par le Marquis de Cabre au notaire Blachet qui en donna bail à Jean Grégoire Laugier.

Par acte du treize mars mil huit cent trente neuf, reçu par Me Aude, le dit Me Blachet a donné à bail à ferme à Jean Grégoire Laugier, propriétaire, le ménage et tènement de terre dit Albinot, situé dans le terroir de Belcodène pour neuf années qui ont commencée le vingt quatre avril mil huit cent trente neuf, pour finir au vingt quatre août mil huit cent quarante huit, moyennant la rente de quarante huit hectolitres nonante cinq litres de blé Touzelle et des réserves.
Ayant ensuite appartenu à Jean Joseph Boyer, d'Auriol, elle fut, après son décès survenu le 8 décembre 1889, vendue en mai 1890 aux enchères publiques.

Le Sémaphore de Marseille du 29 avril 1890



Albinot (Claude) :
Fils de Claude Albinot, Procureur au Parlement de Provence, il nait à Aix en 1606. En 1634 il épouse Catherine de Germain. Au décès de celle-ci, il épouse en 1665 Marguerite d'Arboussière.
Avocat à la cour d'Aix, il y décède le 16 octobre 1684.
Il donna son nom au domaine d'Albinot (voir ci dessus).

Archives :
En 1853, M. Paul de Ricard, archiviste des Bouches du Rhône procède à l'inspection des archives communales.
J'ai continué cette année l'inspection des archives communales, conformément aux prescriptions ministérielles et au vœu du Conseil Général.
Les inconvénients signalés dans mon précédent rapport sont encore les mêmes qui s'opposent au bon classement et à la conservation des archives des communes : le défaut de place et les occupations journalières des secrétaires de mairies, qui empêchent ceux-ci de donner leurs soins à ce classement.
[...]
Belcodenne. - Cette petite commune a profité de la construction d'une mairie pour mettre en ordre ses archives, qui ne sont ni bien anciennes, ni bien nombreuses. Le secrétaire a mis beaucoup de zèle dans ce travail : l'inventaire doit être terminé incessamment. Les délibérations ne datent que de 1760, l'état-civil de 1796. Il y a un cadastre de 1688. Il n'y a ni cartulaire, ni chartes anciennes. Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône. 1853.
Aujourd'hui, les archives communales de Belcodène se trouvent aux Archives départementales sous la cote 141E. Elles couvrent la période 1637-1878.



B

Bargès (Jean-Joseph-Léandre) :
Plus communément nommé "Abbé Bargès". Il fut, après les frères Bosc, la seconde personne à s'intéresser à l'histoire de Belcodène, et la premier à y consacrer un ouvrage : "Notice sur les Antiquités de Belcodène, Ancien castrum de Bolcodenis".
Page consacrée à l'abbé Bargès.

Bars, cafés :
On connait dans l'histoire de Belcodène, plusieurs bars et cafés : Le café Coulomb (Désiré) et le café Rey (Benjamin) (1896- 1908). Le café Long (1928).
  • Collomb Désiré (1852, 1883, 1885, 1886, 1887, 1888, 1891, 1892, 1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1899, 1900, 1902, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914).
  • Collomb Joseph, père du précédent (1861, 1882).
  • Estienne Pierre (1882).
  • Féraud Théophile (1883, 1884, 1885, 1886, 1887, 1888).
  • Rey Benjamin (1891, 1892, 1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1899, 1900, 1902, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914).
  • Long (1928).
Indicateur marseillais : guide du commerce : annuaire du département des Bouches-du-Rhône.
( Source gallica.bnf.fr / BnF )

Bernard (Valère Marius) :
Peintre, graveur, écrivain et poète né à Marseille en 1860.
Selon un article paru en 1938 dans les "Mémoires de l'Académie de Marseille", il aurait peint un tableau à Belcodène. Malheureusement, je n'en ai jamais trouvé de traces !


Bonnet (Victorin) :
Habitant de Belcodène. En 1927, porteur du billet 8314 de la grande souscription publique du Carnaval d'Aix, il gagne le 3ème lot, constitué d'une très belle chambre à coucher, fournie par la maison Dauphin, 12 rue Maréchal Foch, à Aix.
Le Mémorial d'Aix du dimanche 27 mars 1927 (Bibliothèque Méjanes).

Bosq (les frères) :
Les premiers à venir arpenter le territoire de notre commune à des fins de prospection archéologique furent les frères Bosq qui, en 1838 rédigèrent un manuscrit intitulé « Description de quelques monuments anciens dans la commune de Belcodène »
Page consacrée aux frères Bosq.

Boulangerie :
Demande de subvention pour la Coopérative de boulangerie "l'union" de Belcodène.

J'ai l'honneur de soumettre au Conseil Général la demande de subvention présentée par la Société Coopérative de Boulangerie « L'Union », de Belcodène.
Cette Coopérative qui fonctionne depuis le mois d'août 1931, et qui groupe l'ensemble des habitants de la commune, sollicite le concours financier du Département, pour effectuer des achats de matériel indispensable pour la fabrication et la vente du pain. Le montant de ces achats est prévu pour une somme de 1.200 francs.
Je ne puis que laisser au Conseil Général le soin de statuer sur cette demande, au sujet de laquelle M. le Maire de Belcodène a émis un avis favorable. Conseil général du département des Bouches du Rhône – Rapport du préfet. – Première session ordinaire de 1933.

Braconniers :
Le dimanche 31 octobre 1841 une cinquantaine de chasseurs vont braconner dans les environs d'Aix.
Sur la commune de St Antonin, ils sont apperçus par le garde de M. Laboulie qui prévient les gendarmes. Mais les braconniers, qui ne possédaient pas de permis de chasse, ne se laissent pas impressionner et menacent même les gendarmes de faire feu sur eux. Sur le fait qu'ils se trouvent dans une propriété privée ils répondent qu'ils avaient juré une haine implacable aux riches, qu'ils voulaient jouir à leur tour et qu'ils s'étaient réunis en bande pour agir ensemble si l'occasion se présentait.
Les gendarmes furent obligés de céder à la force, mais "on aurait reconnu parmi les braconniers plusieurs individus appartenant aux communes de Belcodène et d'Allauch" .
Le Mémorial d'Aix du dimanche 4 novembre 1841 (Bibliothèque Méjanes).

Brécouédo :
Nom provençal de Belcodène. Cité par Frédéric Mistral dans son dictionnaire provençal : Lou Tresor dou Felibrige".
Page consacrée à l'origine du nom de Belcodène et de ses variantes.

C

Cabinets :
En 1933, les communistes des Bouches du Rhône s'inquiètent de la saleté des "cabinets publics" :

BELCODÈNE
Nous voulons de l'hygiène.
Messieurs les élus, un peu d'attention.
Les cabinets publics de Belcodène étaient auparavant entretenus par un bon vieux, moyennant un maigre salaire. Il a eu le malheur de mourir et depuis ce temps, on n'a pas jugé nécessaire de le remplacer et on a laissé ainsi, au plein milieu de la ville, des cabinets dans un état repoussant, où il n'est plus possible d'entrer et qui répandent des odeurs épouvantables.
Est-ce que cette situation va longtemps durer, messieurs les Élus ? Rouge-Midi, n° 34, 7 octobre 1933. (Retronews / BnF)

BELCODÈNE
Hygiène.
Malgré les protestations que nous avons faites au sujet des lieux publics situés dans le village, nous sommes obligés d'y revenir, car ceux-ci restent toujours dans un état repoussant. Les grandes chaleurs vont encore arriver et toute la population va se trouver à nouveau expoosée aux pires épidémies. Bien que nos élus municipaux laissent entendre qu'un homme est actuellement chargé de vidanger ces "patis-puants" qui laissent échapper des odeurs nauséabondes que l'on sent à 100 mètres à la ronde, cet homme n'exerce pas ses fonctions. Pour quel motif ? Nos écoles publiques sont dans un état aussi pitoyables en ce qui concerne les lieux d'aisance. Dans tous les cabinets des tinettes sont placées pour l'usage qu'il convient. Pour quelles raison une d'entre elle n'existe-t-elle pas ? Si la commune très riche n'a pas le sou pour les remplacer qu'elle nous le dise, nous ferons une quête ! Nous réclamons de l'hygiène pour nos enfants. Quant au village, si nos élus ne sont pas capables de faire nettoyer les lieux d'aisance, nous saurons l'exiger. Rouge-Midi, n° 53, 17 février 1934. (Retronews / BnF)

Cabre-Roquevaire (Famille de) :
Famille ayant fourni deux seigneurs ou grands propriétaires à Belcodène.
Page consacrée à la famille de Cabre.

Cadastre :
On touve aux archives départementales, plusieurs cadastres décrivant les possessions des habitants de Belcodène.
Les deux premiers, datant du XVIIème siècle, ne comportent pas de plan. Ils consistent, pour chaque "possédant biens", d'une liste des dits biens avec, pour chacun, une description succinte (bastide, terre, bois, labour etc..), suivie des éléments indiquant ses limites « de septentrion » (au nord), « de midy » (au sud), « de couchant » (à l'ouest), et « de levant » (à l'est). Ces limites étant généralement un bien d'un voisin, un chemin ou cours d'eau.
Cadastre de 1637.
Le 15 juin 1637, Anthoine Pascal & Jehan Antoine Gras d'Auriol établissent un « Libvre cadastre de la communauté de Belcodenes faict en lannée 1637 ».
Ce document, rongé par l'humidité, est en très mauvais été, mais il m'a semblé important de l’étudier de plus près et d'en restituer, sur une page spéciale, ce qui pouvait encore en être lu.
Page consacrée à ce Cadastre.
Cadastre de 16XX.
Ce cadastre n'est pas daté. Il est postérieur à 1670, puisque le seigneur est Nicolas d'Hermitte.
Il est en meilleur état que le précédent, mais il a, malheureusement, été modifié, et complété aux cours des années. Ce qui le rend difficile à interpréter.
Cadastre Napoléonien.
Ce cadastre date de 1830.

Cadéroux :
Ancienne ferme, ayant donné son nom à un quartier de Belcodène.

Nous avons trouvé récemment à Belcodène, dans les ruines d'une ferme dénommée Cadéroux (probablement Cau de Roux), parmi des pierres tombées de l'enclavement d'une voûte, un fragment d'inscription romaine assez bien conservé et que nous croyons inédit.
Pierre rectangulaire en calcaire de la locamité, longueur 0,20, largeur 0,12, épaisseur 0,08 carctères bien gravés de 0,07 de hauteur et de 3 milimètres de profondeur.
A l'intérieur d'un encadrement formé par une baguette peu bombée, o, lit M - BLA et au dessous des lettres mutilées A N I qui semblent être un A suivi d'un N et d'un O. Isidore Fontanarava, cité dans "Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille (1904)".

Carrières de Pierres :
Il y eût, pour l'alimentation des fours à chaux et à ciment ainsi que pour la construction, plusieurs carrières de pierre ouvertes sur le territoire de Belcodène, dont on voit encore, par endroit, les traces.

N° 20,112 — Ordonnance du Roi portant :
Art. 1er. Les propriétaires dont les noms suivent sont autorisés, savoir :
[...] 2° Le sieur Mallet (Joseph-Vincent), demeurant à Roquevaire, à maintenir jusqu'au 1er janvier 1847, un hangar ou cabane sur une carrière de pierres faisant partie de la forêt communale de Belcodène, à charge, 1° de la démolir à l'expiration de ce délai, et même avant, si elle devenait préjudiciable au sol forestier; 2° de remettre, après démolition, l'emplacement de ladite construction dans son état primitif. [...] Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série, règne de Louis-Philippe 1er, roi des Français, partie supplémentaire, tome 28, contenant les ordonnances d’intérêt local ou particulier publiées pendant le 2e semestre 1845. Nos 793 à 820. Bulletin n° 816. Paris, février 1846..

Castellane (Arthur de) :
Clerc tonsuré", et prieur de Belcodène en 1624.
Arthur de Castellane de Montmeyan, né au château de Montmeyan, docteur en droit, était doyen de la collégiale de Lorgues depuis 1629. Il fut pourvu de la prévôté de Fréjus en 1635. En 1637, donna en dédommagement à Jean-Jacques de Queiras le décanat de Lorgues, le prieuré Saint-Jacques de Belcodénes et la commande de Notre Dame du Plan de Quinson1. Une question reste sans réponse : Comment Le prieuré Saint-Jacques se trouvait-il en possession d’Arthur de Castellane ?

Concordat entre Arthur de Castellane, prieur de Montmeyan et de Belcodènes, et Honoré Laurens, tous les deux clercs tonsurés, le dernier chanoine de Barjols, résignataire de Mathieu Leydet, contenant résignation par Castellane de tous ses droits sur lesd. Canonicat et prébende, impétrés "par le moyen de certaines prethandues incapacittés, inhabillités, instrusions et aultres...", moyennant le remboursement des frais d'instance qu'il a pu faire, et procuration ad resignandum donnée par le même ; passé dans la salle du château seigneurial de Montmeyan (11 février 1624) Archives départementales du Var. E 1153. folio 29.

Cavadenis :
En 1861, Louis Blancard, éminent archiviste indique dans sa "Notice sur les Archives Anciennes des Bouches du Rhône", que le nom de Cavadenis cité dans le "Polyptyque de Wadalde" en 813-814, serait le premier nom connu de Belcodène.
En 1900, le Compte de Gérin-Ricard reprend cette information dans sa "Monographie des communes de Peypin, la Destrousse, Belcodène, Gréasque, St-Savournin, la Bourine, Mimet & Fuveau".
Mais dès 1903, dans "Les possessions de Saint-Victor dans les Basses-Alpes" (Annales des Basses Alpes), Damase Arbaud préfère attribuer ce nom à La Javie, village des Alpes de Haute-Provence.
Plus récemment, cette hypothèse est partagée par Élisabeth SAUZE, archiviste, paléographe, dans "LE POLYPTYQUE DE WADALDE : PROBLEMES DE TOPONYMIE ET DE TOPOGRAPHIE PROVENÇALES AU IXe SIECLE"

Charbonnage des Bouches du Rhône :
Société minière ayant exploité certaines mines de Belcodène.

Capital social : Cinq millions et demi
Siège social : Rue d'Antin, 14, Paris
Direction : Rue de la Darse, 10a, à Marseille
[...]
En 1871, La société Lhuillier et Ce se transforma en Société anonyme de Charbonnages des Bouches-du-Rhône, au capital social de cinq millions et demi, sous le régime de la loi du 24 juillet 1867 ; à la fin de l'année 1872, elle abandonna l'exploitation de la concession de Trets, dont elle n'était que fermière. Exposition Universelle. 1878. Catalogue général descriptif de l'Exposition.

Chasseurs de La Pomme de Belcodène (Société des) :
Société créée le 22 juillet 1924.

Journal officiel de la République française. 10 Août 1924.


Château (Le) :
Ancienne ferme, ayant donné son nom à un quartier de Belcodène. (A ne pas confondre avec "le Castellas").
En 1637 (cadastre), elle est la propriété de Charles d'Hermite, seigneur de Belcodène. Elle a sans doute été construite vers 1600 par son père Antoine.
Par acte du 17 août 1648, elle a été affermée à 816 décalitres de blé.

Notaire Garnier à Marseille. Cité dans Le Mémorial d'Aix du 25 avril 1840 (Bibliothèque Méjanes).


Chevauchées ou cavalcades:
D'après l' Encyclopédie, 1re édition (1751), la chevauchée est "le service que les vassaux & sujets étoient tenus de faire à cheval, soit envers le roi, ou envers quelque seigneur particulier". Toutes les villes et villages étaient donc tenus de fournir ce service au seigneurs du lieu. Selon des listes bien établies, il pouvait leur être demandé de fournir des chevaux "armés" ou "non armés".
Ces cavalcades, dont il est tant parlé dans les anciennes chartes de Provence, étaient un droit par lequel les vassaux étaient tenus de faire à cheval le service militaire pour le prince. Les seigneurs de fiefs l'établirent dans leurs terres, et forcèrent leurs vassaux d'armer, à leurs frais, un certain nombre de cavaliers, plus ou moins grand, suivant l'étendue de leurs fieffs, pour les suivre en voyage, ou dans les guerres qu'ils faisaient respectivement. "La chorographie ou description de Provence et l'histoire chronologique du mesme pays" Par Honoré Bouche. 1664
Il était d'usage de regrouper plusieurs petites localités pour fournir un petit nombre de chevaux.
Dans une première liste du XIIIeme siècle(non datée), montre que les villages de Olières, Roquefeuil, Pourcieux, Belcodène et Puyloubier, appartenant au fils du seigneur Burgondion, doivent fournir, en tout, deux chevaux armés et deux chevaux non armés.


Castrum de Olieris filii domini Borgondionis p pte sua sal cantono de Tretis Castrum de Rocafolio parte castro de Porcialis Castrum de Bolcodinis tres partes Castru de pedro lupio castrum de olieris parte qua de
Dans un autre document, daté du 1er juin 1374, on parle de 3 chevaux armés et deux chevaux non armés.
Cependant il faut savoir que, suivant ce qui se trouve dans le vieux registre de la Tour, au folio 73, les bourgs d’Ollières avec le quart de Trets, le bourg de Roquefeuil avec le tiers du bourg de Pourcieux et le bourg de Belcodène et le tiers du bourg de Puyloubier, qui étaient au fils de seigneur Burgondion, et avec la part qu’ils avaient dans le bourg de Pourrières, étaient tenus de fournir, pour les chevauchées, trois chevaux armés et deux chevaux non armés.


Chômage :
En 1932, des ouvriers sont pressentis pour effectuer du travail de débroussaillage lans la forêt de Belcodène. Mais le chantier tarde à commencer...

BELCODÈNE
Les chômeurs ont faim
Depuis le mois de janvier que les crédits 1932 ont été épuisés et ne travaillant toujours que 3 à 4 jours par semaine, les chômeurs, las d'attendre le commencement des travaux dans la forêt communale ont décidé d'envoyer une lettre au Conservateur des Eaux et Forêts pour faire commencer immédiatement les travaux. Vu qu'un crédit de 6.000 francs est voté depuis 3 mois il serait inadmissible que notre lettre reste sans résultat, devant apporter un peu plus de bien-être dans nos familles. Que fait notre Conseil Municipal puisqu'il a pris part à ce crédit en votant une somme de 2.500 francs ? Qu'attend-il pour faire commencer les travaux. Il a écrit une seule fois au Conservateur, il y a plus de 2 mois et n'ayant pas eu satisfaction, il s'est endormi en disant laissons bouillir. Mais les chômeurs n'entendent pas ça, ils veulent du travail au plus tôt car ils commencent d'avoir le ventre vide. Et lorsque au Conseil Municipal, 5 à 6 conseillers à peine sont réunis, les autres n'habitant plus le pays, la plupart du temps ne sont pas convoqués, et souvent ne veulent pas se déranger. Oublient-ils qu'ils sont les élus de la classe ouvrière ou bien se sont-ils fait élire que par honneur, nous n'avons pas besoin de leur dire ce qu'ils leur restent à faire. Les chômeurs veulent qu'à l'avenir le Conseil Municipal s'occupe un peu plus d'eux et qu'il lui donne un peu plus de travail. Rouge-Midi, n° 16, 3 juin 1933. (Retronews / BnF)

Clapier (Claude) :
Prieur de Belcodène en 1588.

Le 29/04/1588, messire Claude CLAPPIER "prêtre et docteur en sainte théologie de Draguignan" prend possession du prieuré rural de St Pierre de Belcodène. Me Capharelly, notaire d'Auriol, registre 416E 89.

Signature de Claude Clapier.

Claret (M.) :
Instituteur à Mimet, il est nommé à Belcodène en mai 1889, en remplacement de M. Michel, muté à Marignane..

Cogorde (Guillaume) :
Prieur de Belcodène en 1516.

Reçu par Guillaume Cogorde, moine, prieur de St-Pierre de Belcodène, et Amédée Braquet, fermiers de la prévôté de Barjols, en faveur des précédents fermiers, des meubles suivants de ladite prévôté : chaise percée derrière la chambre d'en haut du prévôt ; dans ladite chambre, « lichiere » avec cortines par-dessus à 4 pendants ; oreiller et traversin de plume et matelas de laine ; autre petite « lichiere », garnie d'oreiller et traversin de plume et d'une couverture rouge ancienne ; petite table tournée ; dans la salle, table de pin cassée, garnie de 2 tablettes ; banc tourné ; chaise ; buffet de pin ; chenets de fer ; « lichiere ». . . ; dans la chambre de dessous : caisse de pin avec serrure et clef ; banc de noyer à 4 pieds (18 mai 1516) Archives départementales du Var. E 916. folio 21 v°.

Communiste (Réunion du Parti) :

BELCODÈNE
REUNION COMMUNISTE
Mardi 28 novembre s'est tenue à Belcodène une réunion attentivement suivie par les travailleurs présents. Nos camarades Moustier de Gréasque et David Léon, conseiller d'arrondissement du canton de Roquevaire, évoquèrent les évènements passés depuis l'essai fasciste du 6 février et la réponse admirable du peuple français qui ne veut pas du fascisme. Montrant notre Parti Communiste comme l'avant-garde du prolétariat, nos orateurs marquèrent avec force la lutte menée par le Parti pour constituer dans le pays ce formidable Front Populaire en indiquant que c'est dans la mesure où le Parti Communiste sera fort que le Front Populaire vaincra le fascisme et la guerre, préparant ainsi la voie à un gouvernement ouvrier et paysan qui, comme en U. R. S. S., apportera aux travailleurs le bien-être et la joie de vivre. Rouge-Midi, n° 154, 14 décembre 1935. (Retronews / BnF)

Couret (Batistin) :
Habitant de Fuveau ayant exploité une carrière de pierres sur le territoire de Belcodène.

Les propriétaires dont les noms suivent sont autorisés, savoir :
Le sieur Couret (Baptistin), tailleur de pierres, demeurant à Fuveau, à construire, sur un emplacement dénudé, qui lui sera désigné par un agent forestier, dans la forêt communale de Belcodène, une petite cabane destinée à resserrer les outils nécessairea à l'exploitation d'une carrière ouverte dans ladite fôret, à charge, 1° de la démolir si elle devenait préjudiciable au sol forestier; 2° d'en faire l'abandon, à l'expiration de son exploitation, pour en faire jouir consécutivement ceux qui se rendront adjudicataires de l'extraction des pierres dans ladite forêt; 3° d'en remettre une clef au préposé forestier local. Décret du Président de la République.

Coste (Jean François) :
Consul de Belcodène de mai 1691 à mai 1692, de mai 1695 à mai 1696 et de mai 1706 à mai 1707.

Curés (Recteurs) de Belcodène :
  • Sieur Vial (1792).
  • Martin Jean-Joseph (1851-1852).
  • Olive Joseph (1882).
  • Olivier Florent (de 1891 à 1897).
  • Tissot Gabriel (abbé) (de 1898 à 1902).
  • Camoin Marcellin (abbé) (1904).
  • Fabre Pierre (de 1905 à 1908).
  • Guigou Joseph (de 1909 à 1911).
  • Martin Joseph (1912 et 1913).
  • Sauvego Raphael (1914).
Indicateur marseillais : guide du commerce : annuaire du département des Bouches-du-Rhône.
( Source gallica.bnf.fr / BnF )

D

Desachards de la Baume (sieur) :
Cité comme prieur de Belcodène en 1791.

Jeudi, 24 novembre 1791, m. Le Directoire […] fixe les sommes à payer en complément de pensions ou de traitements ecclésiastique : […] 15° à 333 l. pour le sieur Desachards de la Baume, ci-devant prieur de Belcodène; Inventaire des Archives départementales postérieurs à 1789. Documents de la période révolutionnaire, série L. Louis Blancard, 1896.

Doléances (Cahiers de) :
En 1789, le roi Louis XVI demande à tous les vllages du royaume de lui soumettre leurs doléances.

Etat Des Doléances et plaintes de la Communauté de Belcodene
L'assemblée de cette communauté touchée de ce que le Roy daignes s'intéresser à son sort et l'autoriser à faire un tableau de ses doléances et de ses plaintes pour concourir aux vues Bienfaisantes qui le dirigent pour regénérer son royaume ; La dite assemblée se conforme et se joint à toutes les plaintes et doléances qui seront faites par toutes les Communautés se sa Sénéchaussée pour le Bien Général ; et Cependant pour ce qui la regarde en particulier Sa majesté sera Supliée de vouloir Bien permettre à tous les habitants de Cette Commune l'affranchissement de la tasque ; c'est à dire d'un dixième sur tous les grains et vins que produisent annuellement Les terres Remises à cette condition aux particuliers par Le Seigneur de Belcodene.
B. Velin, Lieutenant de juge
jean etiene
Joseph Collomb
Garnier, greffier
paraphé ne variatur dans le Logis de la pomme le trente un mars mil sept cent quatre vingt neuf."

Drapeau Rouge :
Le 1er mai 1934, un drapeau rouge flottait sur le clocher de l'église..

Le 1er mai, sur le clocher de l'église flottait l'emblème des Soviets.
Ce n'est que le lendemain qu'un franc-maçon, se disant socialiste, venant d'une ville voisine, se vit prier d'enlever ce drapeau et accomplit ce geste anti-ouvrier.
Les ouvriers et paysans qui ont déserté les chantiers et les usines le 1er mai, pour protester contre le gouvernement des décrets-lois, ont vu dans ce drapeau rouge un symbole de lutte. Il a fallu que ce soit un franc-maçon, qui se dit pourtant socialiste, pour accepter de l'enlever.
Tous les travailleurs ont jugé ce geste inqualifiable comme il convenait. "Rouge Midi" du 26 mai 1934.

E

Epicerie :
La première notion d'épicerie apparaît dans le recensement de 1881 : Mme Décome Scholastique, épicière. M. Estienne Lazare, épicier.
On note le changement de propriétaire d'une épicerie à Belcodène en 1899. M. Samuel est remplacé par M. Vadon. Le 2 juin 1900, M. Gombert Eugène, est déclaré en faillite, avec clôture pour insuffisance d'actifs le 26 avril 1901. (ex-épicerie à Belcodène).
En 1906 : Collomb Elisabeth, épicière.
Recensement et Archives commerciales de la France, n° 78 du samedi 30 septembre 1899, P. 1250, n° 48 du samedi 16 juin 1900, p. 752 et n° 36 du samedi 4 mai 1901 p. 559.

État-Civil et Registres Paroissiaux :
Les registres d'état civil de Belcodène commencent en 1793. Ils sont consultables sur le site des Archives départementales.
Pour les dates antérieures, il faut consulter les Registres Paroissiaux de Fuveau sur le même site.

F

Fabre (M.) :
Curé de Belcodène en 1906.

Foire :
En 1869, Belcodène voudrait avoir sa foire.
Par une délibération, en date du 29 novembre 1868, le Conseil municipal de Belcodène a demandé la création d'une foire qui se tiendrait dans cette commune le 12 septembre de chaque année.
Toutes les communes situées dans le rayon de 2 myriamètres ont émis un avis favorable à la création projetée. M. le Préfet du Var et le Conseil d'arrondissement de Marseille pensent également que rien ne s'oppose à ce qu'il y soit donné suite.
J'ai l'honneur de vous soumettre le dossier de cette affaire, et vous prie de bien vouloir exprimer votre avis sui la suite qu'il convient de donner à la demande de la commune de Belcodène.
Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône. 1863.

Fortia de Pilles (Anne Marguerite) :
Dame de Belcodène de 1721 à 1728.

Four Communal :
Au 19ème siècle, il y avait, au centre du village, un four communal.
Il était situé au niveau des Basses Bastides, sur la parcelle 197, section A du cadastre, partagée entre neufs propriétaires (1828) :
  • Etienne Augustin, fermier du Château.
  • Collomb Thomas, au Château.
  • De Cabre Jean Baptiste Marie Émile.
  • Etienne Jean Baptiste.
  • Collomb Jean Louis.
  • Collomb Jean Philipe Henry, dit l'Amouré.
  • Paul Jean Baptiste.
  • Gras Magdeleine.
  • Roche Victor.
AD13. Cadastre. État de section de la section A Belcodène.

G

Galère (La) :
Ancienne ferme, ayant donné son nom à un quartier de Belcodène.
Elle était possédée par Nicolas d'Hermitte, qui en fit le dénombrement le 8 novembre 1680..
"...Il a encore possède une bastide appelée la Galère, noble, et qui ne paye point de taille, du revenu de cinquante charges de blé..." AD13. B 794. Page 298/371. Voir le texte intégral de ce document.

Le domaine fut vendu en 1838 par le Marquis de Cabre au notaire Blachet qui en donna bail à Joseph Jean Baptiste Décomé et sa famille.
Par acte du vingt deux mai mil huit cent trente neuf, reçu par le dit Me Aude, le domaine de la galère a été donné à ferme à Joseph Jean Baptiste Décomé, à la dame Marguerite Virginie Curet son épouse, au sieur Lazare Décomé, leur fils aîné majeur, au sieur Augustin François Décomé, leur autre fils mineur, pour quatre années qui ont commencé le vingt quatre août mil huit cent trente neuf pour finir à pareil jour de l'année mil huit cent quarante trois, moyennant neuf cent soixante dix neuf décalitres de blé pour les deux dernières années plus les réserves.

Plusieurs puits de mines ont été exploités sur ce domaine.
Tout le terroir de Belcodène est appuyé sur de la houille ; pour le présent il n’y a que trois mines en exploitation.
L’ouverture de la Galère est élevée de cent cinquante-six toises au-dessus du niveau de la mer. A environ six toises de profondeur sous le rocher, on rencontre une petite veine de deux pouces d’épaisseur, assise sur une autre semblable. A huit toises plus avant, se trouve un meno de quatre pans, traversé dans sa longueur ou épaisseur par deux pans & un quart de croûte. Le meneto a environ un demi-pan d’épais ; le pendage est insensible l’allure est de l’ouest à l’est.
A quelques centaines de toises de la Galère, s’exploite une autre mine, dont le charbon est à vingt toises de profondeur. Le meno, absolument de même nature que celui de la Galère, est de quatre pans, & couvert d’un rocher fermé de beaucoup de moules fluviatiles. Description des Arts et Métiers. Tome XVIII - Art d’exploiter les mines de charbon de terre. 1781. Page 316.

Glacière:
Dans les villages provençaux, il était courant de créer des "glacières" qui étaient de grands puits dans lesquels on stockait la neige l'hiver pour avoir de la glace l'été. Il y avait une glacière à Belcodène, située près de la ferme de La Pomme.
Elle était déjà en ruine en 1828.

La glacière sur le cadastre Napoléonien.

H

Homme Mort :
Vallon servant de limite ouest à la commune.

Dans le Petit Provençal du 28 janvier 1895, un chroniqueur provençal qui signait ses articles "G. Nandyfer" nour racconte une belle histoire censée expliquer le nom de "homme mort" donné à ce valon, et que je vous résume :
Selon cette légende, vers 1760, un jeune Toulonais serait venu à Belcodène et aurait été employé aux vendanges et à la cueillette d'olives par un sieur Carteirade. Ce jeune homme s'appelait Franceset et était originaire d'Oullioules. Il devint vite amoureux de la fille de Carteirade : Madonette. Malheureusement, il avait trente ans, elle quinze, elle était riche et lui très pauvre, elle était belle, lui pas très joli ! Bref, cet amour n'ayant aucune chance de se terminer heureusement, Franceset décida de quitter le village. En lui réglant son salaire, Carteirade lui dit "Bon voyage et au revoir en septembre si tu repasses par ici." Mais en sortant du village Franceset murmura "Ni l'an qué ven ni l'aoutré". Le lendemain, des paysans trouvèrent son cadavre près du torrent de la Badarusse.
Malheureusement, cette histoire est sans doute sortie de l'immagination d'un habile conteur.
En effet, ce nom d'"homme mort" est déja cité dans un document notarial daté de 1481, et plus tard, en 1693, dans les délibérations du conseil de la communauté.

Conseil du 3 mai 1693.
De plus, aucun propriétaire du nom de Carteirade n'a habité la commune de Belcodène à cette époque !

I

Instituteurs :
Liste des instituteurs ayant enseigné à Belcodène :
  • Amayen André (1861).
  • Raibaud François (1872).
  • Michel Eugène (de 1876 à 1888).
  • Claret Jules (de 1891 à 1906).
  • Arnal Léon (1907).
  • Deleyrolle Marcellin (de 1908 à 1914).
Indicateur marseillais : guide du commerce : annuaire du département des Bouches-du-Rhône.
( Source gallica.bnf.fr / BnF )
Recenscements.

J

Jaubert Angéline Lucie :
Née le 7 février 1850 à Villelaure (Vaucluse). Fille de Pierre Jaubert et de Pauline Jullien, son épouse.
Vers 1860, la famille vient s'installer à Belcodene comme cultivateurs. Angeline sera rapidement placée comme domestique.
Le 16 octobre 1875, alors agée de 15 ans et demi, elle accouche d'un enfant, né de père inconnu, qui décède peu après sa naissance.
La mort de l'enfant paraîtra suspecte, et Angéline sera déclarée coupable d'avoir "par maladresse, imprudence, innatention ou négligence, involontairement été la cause de la mort de son enfant nouveau-né". Elle est finalement acquitée, mais conduite dans une maison de correction pour y être élevée et détenue jusqu'à l'âge de 18 ans.
Après avoir purgé sa peine, elle reviendra à Belcodène, où elle épouse, le 17 novembre 1874, Antoine Fortuné Coulomb. Elle a 24 ans, lui 67 ! Ils partent s'installer à Marseille, au 21 de la rue Latil, où il décède le 7 janvier 1891, à 83 ans.
Restée à Marseille, et après avoir passé 17 ans avec un homme de 43 ans son aîné, elle épouse, le 7 décembre 1895, à 45 ans, René Antoine Joseph Oliver, 27 ans, négociant en chiffons et futur adjoint au maire de Marseille, qui a, lui, 18 ans de moins qu'elle.
Elle décède à Marseille, le 14 novembre 1916, à l'âge de 66 ans, sans n'avoir jamais eu d'autre enfant que celui pudiquement déclaré "sorti du sein de sa mère" 50 ans plus tôt. .

Jean-Louis :
Ancienne ferme, ayant donné son nom à un quartier de Belcodène.
Le domaine fut mis en vente en 1899.

Le Petit Marseillais du 30 janvier 1899.

L

Lavoir :
L'ancien lavoir de Belcodène, est toujours visible à l'Est de la colline de l'Ermitage.



Lhuillier et Cie :
Société minière ayant exploité la concession de Belcodène.

A la fin de 1855, la société Lhuillier et Cie fut fondée à Paris pour l'exploitation des concessions précédemment exploitées par M. le comte de Castellane. La Société nouvelle reconnut de suite l'urgence d'un accord avec la société Michel, Armand et Ce; les deux concessionnaires en jetant les bases de cet accord, demandèrent au Gouvernement l'autorisation de se fusionner. La société Lhuillier et Ce commença immédiatement les préparatifs de l'organisation d'un grand puits d'extraction et l'installation d'une grande machine d'épuisement. Divers contretemps surgirent pendant les formalités de l'autorisation de fusion et les prolongèrent. Le 30 avril 1859, un décret impérial, autorisa la réunion entre les mains de la Société Lhuillier et Ce de la propriété de la Grande concession, de la concession de Gréasque et Belcodène, de celle du Jas de Bassas, de celle de Mimet, de celles de Gardanne pour les deux tiers, et du bail de la concession de Trets. La Société nouvelle paya en obligations à la Société Michel, Armand et Ce, l'achat de la propriété de ses concessions et portions de concessions. Ainsi se trouva réalisé le vœu formé depuis longues années par tous les ingénieurs qui avaient étudié le bassin.
La Société Lhuillier et Ce fit, en 1864, l'acquisition du troisième tiers de la concession de Gardanne ; en 1870, autorisée par un décret du 12 février, elle s'adjoignit les concessions d'Auriol et de Bouilladisse.
En 1871, La société Lhuillier et Ce se transforma en Société anonyme de Charbonnages des Bouches-du-Rhône, au capital social de cinq millions et demi, sous le régime de la loi du 24 juillet 1867 ; à la fin de l'année 1872, elle abandonna l'exploitation de la concession de Trets, dont elle n'était que fermière. Exposition Universelle. 1878. Catalogue général descriptif de l'Exposition.

Lieux d'aisance :
Construction de lieux d'aisance sur la commune de Belcodène.

M. Boi, rapporteur. — M. le Préfet nous soumet le rapport suivant :
"J'ai l'honneur de soumettre à l'examen du Conseil Général une délibération, en date du 17 avril 1928, par laquelle le Conseil Municipal de Belcodène a approuvé un projet de construction de lieux d'aisance publics s'élevant à la somme de 10.500 francs et sollicite du Département une subvention égale aux 2/3 de la dépense.
Au point de vue technique, le projet n'a donné lieu à aucune remarque défavorable, mais les résultats de l'instruction sanitaire engagée ne sont point encore connus.
Toutefois, en raison de la nature des travaux dont il s'agit, j'estime qu'une subvention de principe égale aux 2/3 du montant du projet, soit à 7.000 francs, peut être votée en faveur de la commune de Belcodène.
Mais, aucune disponibilité n'existant au budget, il y aura lieu de créer les ressources nécessaires pour gager la subvention allouée."
Messieurs, au nom de votre Commission, je vous propose d'accorder à la Commune de Belcodène, une subvention égale aux deux tiers de la dépense, soit 7.000 francs, qu'elle devra emprunter.
Adopté. Procès-verbal et délibérations du Conseil général du département des Bouches du Rhône – Session ordinaire de 1869.

Limites de la commune :
Il existe, aux archives départementales, sous la référence 1 H 165, un acte de bornage du territoire de Belcodène fait d'un commun accord par Burgundion, seigneur de Belcodène et Raymond de Saint-Etienne, aumônier de Saint-Victor.
Un autre document (1 H 529), nous dit qu'au XVIème siècle, un pouvoir est donné à 2 arbitres par Gaucher de Brancas, seigneur de Céreste et Belcodène, et Esparron Guigonis, aumônier de Saint-Victor, pour reconnaître et fixer de nouveau les limites des territoires de Belcodène et Gréasque.

Lou Messagié :
Bulletin d'information édité par la municipalité de Belcodène, et paru en avril 1989.



M

Maréchal Ferrant :
  • Simien Eugène (1856).
  • Négrel Pierre (de 1872 à 1887).
Recensement et Indicateur marseillais : guide du commerce : annuaire du département des Bouches-du-Rhône.
( Source gallica.bnf.fr / BnF )


Médaille du travail :
Attribuée le 1er janvier 1898 à M. Vadon Joseph-Benjamin, machiniste à la Société des Mines de Valdonne, à Belcodène.
Attribuée à M. Michel, ouvrier mineur dans la maison Armand et Cie, à Belcodène

Moulins à vent :
Nous maire de la commune de Belcodène [...]
Considérant que le mouvement et le bruit des ailes des moulins à vent construits le long des chemins publics et les ombres mobiles qu'ils projettent sont autant de causes d'épouvante pour les chevaux, et peuvent occasionner des accidents très graves.
Considérant que l'usage de la propriété a pour limites la santé publique.
Qu'il est du devoir de l'autorité de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la libre circulation sur la voie publique et prévenir tout accident.
Arrêtons : Article 1.
Aucun moulin à vent ne pourra être établi sur le territoire de la commune de Belcodène, à moins de cent mètres des bords extérieurs des fossés des routes nationales et des routes départementales, et à moins de cinquante mètres pour les chemins vici,aux et ceux de grande communication. Archives communales. Aux archives départementales. Cote 41E-D6. Le 21 août 1862.



O

Olive Jean-Joseph :
Ancien curé de Belcodène. Né en 1816, ordoné en 1842, promu recteur en 1861. Il est décédé le 28 décembre 1893, âgé de 78 ans.

"La Croix de Provence" du 4 février 1894.

P

Pavin de La Farge :
Société de fabrication de Ciment dont le siège était à Viviers (Ardèche). Son usine de Valdonne employa de nombreux ouvriers Belcodénois (mineurs, tailleurs de pierres, charretiers, chaufourniers). Son directeur, Isidore Fontanarava, fut l'un des premiers à effectuer des fouilles dans le Grotte du Tonneau.
La société devint plus tard "Lafarge".

Péage :
Le 14 février 1738,

Et attendu qu'il n'a point été satisfait auxdits Arrêts du Conseil pour le droit de péage qui se perçoit à Blecodenne, au profit du seigneur dudit lieu. Vu les ordres du Roi à nous adressés, Nous ordonnons que lesdits arrêts du Conseil des 29 août 1724 & 24 avril 1725 seront exécutés selon leur forme & teneur : En conséquence, faisont très expresses inhibitions et défenses au Seigneur de Belcodène de continuer à l'avenir la perception du droit de péage...

L'an mil sept cent trente huit et le quatorze février, nous, huissier royal, domicilié à Aix soussigné, certifions nous être exprès transporté en ce lieu de Belcodène, où étant et en vertu de l'ordonnance ci-dessus et des ordres donnés en conséquence par Montseigneur l'Intendant aussi par son subdélégué à Gardanne en son département par sa lettre du trois de ce mois et par iceluy à nous dits [.] avons signifié la susdite ordonnance et tout son contenu au sieur Etienne hôte du Logis de la Pomme, fermier du droit [..] ce qu'il n'en prétende cause d'ignorance et aie à se conformer à ladite ordonnance sous les peines y contenues et laissé le présent exemplaire avec notre [..] exploit en parlant à lui. Archives départementales : 141E CC6.

Peste (de 1720) :
En 1720, se déclare à Marseille l’un des plus grands fléaux qu’ai connu la région. Malgré tout ce qui a été écrit sur la peste de 1720 dans les Bouches du Rhône, il semble qu'il n'y ait eu aucune victime sur Belcodène. C'est ce que confirme le curé de Fuveau qui, à cette époque, officiait aussi à Belcodène.
Ceci paraît finalement assez logique : la peste, maladie hautement contagieuse, s’est développée en «foyers» dans des villes d’une certaine importance. Elle fut transportée par les voyageurs se déplaçant d’une localité à l’autre.
Belcodène avait plusieurs atouts pour éviter ce fléau :
  • Sa population était très faible (moins de 100 habitants).
  • Cette population était très dispersée dans les différentes fermes et exploitations, ce qui évitait la propagation des germes.
  • L’altitude du village, qui le plaçait au-dessus des principaux foyers et qui permettait aux vents fréquents de nettoyer l’atmosphère.
  • Le mode de vie en autarcie des villageois, qui leur évitait les contacts avec les communes infestées.
  • ET peut-être aussi, le secours de l'Archange St Michel....

Pomme (la) :
Auberge ayant donné son nom au quartier.
En 1838, l'aubergiste est Jean-Louis Constans.
Le garde particulier est Jean-Joseph Aubert.
En 1856, 1861, c'est Hypolite Bonnet qui est cabaretier aubergiste.
Le domaine a été vendu en 1888.

Le Petit Marseillais du 14 juin 1888. (Retronews / BnF)

Pouillés :
Les "pouillés" sont des comptes éclésiastiques. On peut consulter ceux de la province d'Aix tels qu'ils ont été relevés par Maurice Prou sur le site de la BNF.
Compte de Décimes de 1274. (Archives du Vatican).
Ecclesia Sancti Petri de Bulcodenis. 22 sols 8 deniers.
Taxe synodale vers 1300. (Bibliothèque Nationalee).
Ecclesia de Bulgodinis..
Ecclesia Sancti Petri de Bulgodinis.
Compte de Décimes vers 1300. (Archives départementale des Bouches du Rhône).
Item, ecclesia Sancti Petri de Bulcodinis. 18 sols.
Compte de Décimes vers 1330. (Archives départementale des Bouches du Rhône).
Item, ecclesia Sancti Jacobi de Bulcodinis. 13 sols 3 deniers.
Item, ecclesia Sancti Petri de Bulcodinis. 18 sols.
Taxe des procurations vers 1350. (Bibliothèque Nationale).
Ecclesia de Bolgodinis facit procurationem semel in duobus anis.
Compte de Décimes vers 1351. (Archives départementale des Bouches du Rhône).
Ecclesia Sancti Jacobi de Bulcodinis. 30 sols.
Pouillés des provinces d'Aix, d'Arles et d'Embrun / publiés, sous la direction de M. Maurice Prou. 1923.
( Source gallica.bnf.fr / BnF )

Puits :
En 1701, le puits de Belcodène nécessite un nettoyage.
L’assemblé a donné pouvoir audit sieur consul de faire nettoyer le puits et y faire travailler toutes les réparations nécessaires n’étant pas donné grande considération, avec promesse d’avoir agréable la dépense et de l’allouer au compte de son administration.
En 1869, le puits de Belcodène est en mauvais état.
La commune de Belcodène possède un puits communal, qui est dans un état de délabrement menaçant ; les matériaux écroulés l'encombrent ; la possibilité d'y puiser de l'eau est gênée et la quantité d'eau est moindre chaque jour ; en outre, ce puits n'ayant aucun entourage, est un vrai danger pour la sûreté publique ; il y a donc, à tous les points de vue, urgence à faire une réparation, et la commune est dans l'impossibilité de rien trouver dans ses ressources, elle réclame, pour cet objet, de la générosité du Conseil par une délibération du 16 août dernier, une somme de 600 fr.
Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône. 1869.
En 1933, il faut y creuser des galeries.
M. le préfet nous soumet le rapport suivant : J’ai l’honneur de soumettre à l’examen du Conseil général une délibération en date du 1er mars 1931, par laquelle le Conseil Municipal de Belcodène a donné son approbation à un devis de 52.500 francs, concernant un projet de forage de galeries dans le puits communal, et a sollicité du Département une subvention égale au 2/3 de la dépense.
Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône. 1933.

Q

Queiratz (Jean-Jacques de) :
Prieur de Belcodène en 1637. Arthur de Castellane cède le prieuré de Saint-Jacques de Belcodène à Jean-Jacques de Queiratz, qui devient de ce fait, prieur de Belcodène en 1637 :

JEAN-JACQUES DE QUEIRATZ, prêtre de Toulouse, docteur en droit, lutta pendant deux ans contre Arthur de Castellane. Un arrangement conclu entre eux et approuvé par le vice-légat le 25 septembre 1637, laissa la prévôté à Arthur de Castellane qui céda à Jean-Jacques de Queiratz le décanat de Lorgues, le prieuré de Saint-Jacques de Belcodène, dans le diocèse d'Aix, et celui de Notre-Dame-du-Plan de Quinson qu'il possédait. Jean-Jacques de Queiratz garda le décanat de Lorgues jusqu'en 1643 Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan. Tome 25. 1904-1905. Pages 89-90.

R

Raibaud Théophile :
Instituteur à Belcodène. Le 1er mars 1876, âgé de 31 ans, il est jugé à huis-clos pour attentat à la pudeur, commis à Belcodène, sur des enfants dont il était l'instituteur, et condamné, avec circonstances atténuantes, à cinq ans de prison.
Le Mémorial d'Aix du dimanche 05 mars 1876 (Bibliothèque Méjanes).

Recteurs de Belcodène :
Voir plus haut "Curés de Belcodène".

Rendegaïre (Mine du) :
Petite mine située sur le territoire de Belcodène. Son nom "Rende Gaïre" signifie en provençal "qui donne peu".
Cette mine de peu d'importance est connue pour l'affaire juridique qui l'a concernée et qui a duré plusieurs dizaines d'années.
Son histoire est trop longue pour pouvoir être racontée ici, mais en voici un résumé :

Situé au nord de la commune de Belcodène, la mine du Rendegaïre était exploitée de façon artisanale par la famille Collomb. Lors de l'attribution en 1809 de la concession de Gréasque et Belcodène par Napoléon au comte de Castellane et à Madame de Cabre, la terre des Collomb se trouva englobée dans la concession. Le décret ne précisait pas si les mines situées sur les terrains privés se trouvant dans la concession pouvaient toujours être exploitées par les propriétaires de ces terrains. Les Collomb disaient que oui, les concessionnaires pensaient que non. Il s'en suivit une bataille juridique qui dura de 1814 à 1839.
Finalement, les Collomb eurent gain de cause.

S

Saint Jacques le Mineur :
Aussi loin que l'on puisse parler d'église, Belcodène a été place sous le vocable de Saint-Jacques le Mineur.
Au 19ème siècle, la fête de ce Saint Patron donnait lieu à de grandes festivités.
Le Mémorial d'Aix du dimanche 05 mars 1876 (Bibliothèque Méjanes).

Sœurs de la Providence (les) :
Congrégation religieuse enseignante, basée à Gap, qui assura l'enseignement des jeunes filles à Belcodène avant la création de l'école mixte.
Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1900.

T

Terre Patrimoniale (vente) :
Dans "Le Mémorial d'Aix" du 9 juin 1838, paraît une annonce pour la mise en vente de la "Terre Patrimoniale" de Belcodène, par l'étude de Maître Blachet, notaire à Aix.
Cet ensemble de terres, comprend l'Auberge de La Pomme et les "ménages" de :
  • La Galère.
  • Le Château.
  • La Pomme.
  • Albinot.
  • Le Grad Lot.
Plus "des droits que le propriétaire a sur une contenance de 231 ha, 46 ares de terres complantées en bois".
L'ensemble représente 983 hectares 43 ares et 55 centiares, soit pratiquement les 4/5 de la superficie de Belcodène aujourd'hui (1297 hectares)! La mise à prix était de 366.000 Francs.
On retrouvera ces terres mises aux enchères le 12 mai 1840, ainsi que le 28 juin 1842 (Maître Aude, à Aix).
Dans ces ventes, il est fait mention d'un lot dit :
  • Reymonenc.
sans bâtiment, pour une superficie de 56 ha 48 a 65 ca,
Le Mémorial d'Aix des 9 Juin 1838, 12 mai 1840 et 10 juillet 1842 (Bibliothèque Méjanes).

Travaux d'Aiguille (maitresse de) :
Liste des institutrices ayant enseigné à Belcodène :
  • Garcin Marie - Dans le recensement de 1861, elle est désignée comme Institutrice privée.
  • Michel Mme ( de 1883 à 1888) - En 1882, elle est désignée comme Institutrice de l'école de filles.
  • Claret Mme (de 1891à 1906).
  • Vadon Claudine Mlle (1907 et 1908).
  • Deleyrolle Mme (de 1909 à 1914).
Indicateur marseillais : guide du commerce : annuaire du département des Bouches-du-Rhône.
( Source gallica.bnf.fr / BnF )


Trimond (Famille de)) :
Famille ayant fourni plusieurs prieurs à l'église de Belcodène au 17ème siècle.
Antoine de Trimond
Chanoine de la cathédrale de Nismes le 1er juillet 1628, par la résignation du canonicat de Léon, son grand oncle, prieur de Notre-Dame-St-Sauveur de Vagnas, de St-Jacques de Belcodène, et enfin par résignation de Charles, son frère, de Notre-Dame du Plan de Quinson. Il testa le 18 décembre 1656.
Abel de Trimond
chanoine de l'église de Nismes le 8 juin 1633 en remplacement de Mathurin Berjon. Il fut prieur de Belcodène et de Quinson après Antoine, son frère, testa le 27 janvier 1666 et mourut en 1669.
Honoré de Trimond
chanoine de la cathédrale de Nismes, et prieur de Quinson et de Belcodène, mort à Paris
Louis de Trimond
Né le 15 septembre 1630, prêtre, docteur en théologie, chanoine et official de Nismes et prieur de Belcodène comme successeur d'Abel son oncle, et prieur de Quinson par suite de la résignation d'Emeric son frère, en faveur duquel Abel s'était démis. Il testa le 20 mai 1689
Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France. Publiées par M. Lainé, tome onzième, Paris, 1850.

V

Vernet (Honnoré) :
Prieur de St Pierre de Belcodène, dont il fit le dénombrement le 30 avril 1675. Il dit dans ce document que les "dixme au quinzain" sur les grains sont "à partager avec Messire de Trimond prieur du prieuré St Jacques..".
Dénombrement du prieuré St Pierre de Belcodenes, diocèse de cette ville d'Aix, pour Mre Honnoré Vernet, prieur.

Messire Honnoré Vernet prieur du prieuré St Pierre de Belcodenes, diocèse de cette ville d'Aix, satisfaisant à l'avis du Conseil de sa Majesté du douze décembre mil six cent septante trois et à l'avis de la cour des Comptes, Aydes et Finances de ce pays du treize janvier suivant, donne ledit Mre Vernet dénombrement à sa majesté des biens et droits dépendants du prieuré ainsi que suit... AD13. B 798. Page 357/411.

Vial (Sieur) :
Cité comme curé de Belcodène en 1792.

Vendredi 27 février 1792, m. Le Directoire alloue au sieur Vial, curé de Belcodène, 247 l. 18 s. pour le prorata du service par bis qu'il a fait à Fuveau, du 1er juin 1791 au 14 février 1792. Inventaire des Archives départementales postérieurs à 1789. Documents de la période révolutionnaire, série L. Louis Blancard, 1896.

Les Volontaires de 1792 :
Au moment de la révolution, l'Autriche menace la France. Paris a besoin d'aide et demande, en 1791 des volontaires pour monter rejoindre l'armée. Aucun volontaire ne se présente à Belcodène.
En 1792, une deuxième demande est formulée. Une levée de 6000 hommes est organisée pour les Bouches du Rhône. Cette fois, il y a 6 volontaires à Belcodène :
  • Moutier Laurent
  • Aude François
  • Chabon Roile
  • Lestrade Lange
  • Philibon Jean-Joseph
  • Maurin Jean-Joseph

Ces volontaires reçoivent 400 livres, à charge pour eux de s'habiller et de s'équiper. Ils sont intégrés au bataillon d'Aix qui se forme le 30 septembre et qui compte 700 hommes.


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