Le texte ci-dessous est la transcription d'un manuscrit rédigé par les frères Bosq après avoir battu la campagne de Belcodène.
Tout n'est pas juste dans ce document, mais il est le premier écrit consacré aux antiquités du village. Ce document est conservé à
l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.
Le 4 novembre 1838, présenté à Messieurs de l’académie de la ville de Marseille.
Recueil d’antiquités
Dernières recherches historiques
Faites par les frères Bosq membres correspondants de diverses académies et société savantes ; dans la commune de Belcodène, département des Bouches du Rhône premier arrondissement de Marseille.
Après avoir fait maintes courses dans l’étendue du terroir de cette commune, afin de pouvoir mieux considérer les monuments que nous avons eu l’avantage d’observer en 1833, et en 1837, deux de ces monuments sont funéraires, et deux sont des termes qui nous ont démontré par leurs inscriptions des peuples de l’antiquité et leurs limites.
Des deux monuments de limites un était encombré par des batisses et l’autre par un terrain qui nous a empêché dans nos premiers essais de nous bien assurer à quels peuples ces termes ont tracé leurs limites.
Le 20 août 1838 encouragés des circulaires de son excellence le ministre de l’intérieur, qui tend à la recherche et à conserver les anciens monuments de la France ; protégés d’une lettre de monsieur le Conseiller d’état, préfet des Bouches du Rhône, qui nous autorise à faire dans les communes du département des recherches archéologiques.
Le même jour du 20 août après avoir parcouru sur divers points la contrée de Belcodène pour être entièrement informés s’ils n’existaient d’autres ruines et d’autres monuments séparés de ceux que nous avons observés.
Après être parfaitement convaincus de l’authenticité des faits, nous avons enlevé, d’après les ordres de monsieur le marquis de Cabre maire de cette commune, premièrement le terme qui se trouve sur le penchant occidental de la colline dite le castellas c’est à dire grand château, où sont sur le sommé de cette colline des ruines anciennes d’une maison fortifiée au milieu d’un camp retranché de forme circulaire.
Cette pierre de limite d’après la nature de sa formation calcaire, a été extraite des montagnes de Belcodène, sa qualité et son poids ; que nous avons évaluons d’après sa hauteur de 154 centimètres sur 47 de largeur et de 31 d’épaisseur à 12 quintaux. La pesanteur de ce monument de limite, et la qualité de cette pierre nous fait croire qu’elle a été préparée sur le lieu même de Belcodène, où nous l’avons vue dans nos courses renversée sur un terrain creux et nous avons reconnu par ce creux être le même lieu où le terme gardé conjointement une limite avec celui qui était à droite de la porte du cimetière de cette commune et forment ensemble une seule ligne, à l’espace d’un terme à l’autre d’environ 350 mètres, à partir su septentrion oû est le cimetière, et fini au sud où sont les ruines du castelas.
Le dit-on des habitants de Belcodène, dit que ce terme a été renversé croyant qui posait sur une forte somme d’argent, et le trou qu’on a fait sous ce monument pour fanir ce terrain annonce cette croyance qui fait voir que la cupidité d’une infinité de personnes à toujours fait le malheur des monuments de l’antiquité.
Ayant remasser ce terme, et l’avoir secoué de tout enduit que la terre et le temps avait couvris les inscriptions, nous avons reconnu d’après nos observations très distinctement, et en beaux caractères latins d’environ 12 centimètres de hauteur, les inscriptions qui fais placées, une en confront occidental (FINES ARELAT) et l’autre sur le côté opposé en face orientale encore sur deux lignes et en même caractères (FINES AQUENS) Ces deux importantes inscriptions, une nous fait voir le nom d’un peuple de la haute antiquité, et son terroir qu’il nous a été impossible dans nos premiers essais de reconnaître, ainsi que l’autre inscription, la fin d’une limite que ce terme désigne encore l’ancien territoire de la ville d’Aix.
Ensuite nous avons encore enlevé l’autre monument de limite celui attenant aux murailles du dit cimetière, pierre aussi évaluée au poids d’environ 13 quintaux, comme l’autre d’après sa hauteur de 160 centimètres, su 49 de largeur et 32 d’épaisseur qui étaient comme nous l’avons annoncé dans notre dernière notice, enfouie dans les murailles du cimetière en qualité de pierre brute, et par sa formation est aussi extrete des montagnes de Belcodène, ce qui nous affirme qu’elle a été préparée sur le lieu même qu’elle posait.
En faisant le travail pour transporter ce monument de limite, afin de le conserver il nous a fallu abattre une partie de la muraille pour voir ce qui était gravé sur le côté oposé, et ensuite creuser dans la terre à la profondeur d’environ un mètre ce creux nous a fait connaître et considérer par la solidité de cette grosse pierre le premier emplacement, être le lieu même où ce terme gardait la limite dans l’antiquité, et que les murailles du dit cimetière sont postérieures au monument de limite qui présente dans sa première position occidentale l’inscription qui sont sur deux lignes, (FINES ARELAT) nous avons suppléer l’ S . à la fin de la première ligne, ainsi que l’A. et le T . à la seconde, en ce que cette partie du monument a été dégradée par la main de l'homme afin de faciliter l'entrée du cimetière, l’ayant totalement enlevé, nous avons vu sur le côté qui n’était pas visible, que les injures du temps l’avaient fortement dépéri ; mais les caractères qui restent encore sur la seconde ligne suffisent pour nous faire supléer la première ligne, et ce qui manque à la seconde, dont cette deuxième inscription se trouvé gravée en deux lignes sur la facade orientale ainsi qui suit (FINES AQUENS) Sur le même monument qui était placé sur une élévation où sont maintenant la maison commune, l’église et le cimetière de Belcodène.
Cette seconde pierre de limite ressemble parfaitement à celle du castellas.
Explication des deux termes.
Ces deux monuments font voir quatre inscriptions que dans nos premières observations nous avons pu en retirer que des conjonctures, a cause que les dites inscriptions étaient encombrées, et les ayant decombrées, nous avons considéré que les deux inscriptions gravées une sur chaque monument qui faisaient facades à l’occident sur celui qui était au castellas quoi que fruste par son antiquité, mais aucune lettre manque, les inscriptions sont complètes, qui font connaitre dans leurs beaux caractères antiques le mot FINES. et le nom AREIAT. Ce qui désigne où fini le territoire aquæ sextiæ, colonie, ayant aujourd’hui la ville d’aix
Le second terme celui qui était placé à la porte du cimetière comme nous l’avons dit, ce monuments porte encore deux inscriptions en beaux caractères latins dans la même forme et même dimension que ceux qui sont gravés sur le monument du castellas, le mot FINES. et le nom AREIAT. et le revers qui était encombré par une batisse, est fortement endommagé, il ne reste plus de cette dernière inscription que les caractères qui finissent a la seconde ligne, QEN. Et font connaître qui manque la première ligne, et quatre lettres de la seconde, l’A au commencement, l’S a la fin, et le trait qui est au dessous où était un V. degine la place de cette lettre, et fait encore reconnaître le Q . dans cette forme, pour après lire AQVENS. Ce qui nous fait supléer l’inscription comme suis (FINES AQVENS) ainsi qu’elle est gravée sur le monument de limite que nous avons également observé au Castelas, or donc nos observations archéologiques, nous ont faite connaître que ces deux termes désignent les mêmes peuples et les mêmes limites.
Explication des deux inscriptions qui étaient qui étaient en confront occidental.
Les deux premières lignes les mots fines c’est-a-dire la fin de la contrée, et les deux secondes lignes qui complètent les dites inscriptions, les noms areiat les areiatensis nom des peuples de l’antiquité qui ont d’après nos recherches habité le pont de belcodène, et ces contrées.
Les deux autres inscriptions qui étaient aussi en confront oriental, sur les qu’els monuments ont lis encore sur leur revers ; les mots fines ce qui nous désigne la fin du lieu, et les deux secondes lignes où sont gravées les noms aquens, du territoire de la ville d’Aix, lorsque cette ville était colonie romaine. mais le nom du peuple est plus ancien que la colonie.
Après avoir fait maintes recherches dans la commune de belcodène, le 13 septembre 1838 nous avons été explorer le lieux dit en langue vulgaire lei reioou dans la commune de fuveau, sur le haut d’une vaste plaine où sont aujourd’hui divers pays ; mais lei reioou, dont le terroir qui touche aujourd’hui celui de belcodène , n’est plus maintenant que trois metairies, et dans celle proprement dite lei reioou, ce même jour du 13 septembre nous avons observé à peu de distance de la maison lei reioou, sur la partie orientale vers le penchant d’un petit vallon, un massif de construction romaine de 4 mètres de largeur, sur 6 de longueur, dont les premières pierres sont jetées en forme de route qui font voir une séparation entre les pierres et le terrain ; ensuite est une seconde couche en pierres moins grosses, où le dessus est cimenté avec de petits morceaux de briques qui font voir que la surface de ce massif a été dégradé par la rigueur du temps, ainsi que les extrémités, ce présentent un creux au dessous du massif, qui fait bien présumé un tombeau des anciens romains, ce qui désigne la domination de ce peuple dans le pays dei reioou.
Nous avons reconnu d’après ces précieux monuments et par les mots fines le terroir comme nous l’avons dit, mais d’un peuple de l’antique provence, les areiats, pour en revenir au nom vulgaire lei reioou qu’à travers la nuit des temps ce nom est arrivé à nos jours, on devait dans l’antiquité en conversant supprimer la première lettre, afin de pouvoir prononcer les reiats ou reiatensis, après avoir supprimé l’A ce qui a fait conserver a cette contrée le nom en langue provencale lei reioou, dont nous avons considéré que le chef lieu de ce peuple inconnu, oû du moins oublier, a existé dans la dite contrée, et que lei reioou les reiatensis, qui habitent ce lieu ont été des alliés à la ville d’Aix, dans le temps que cette ville était colonie romaine. cette alliance est certifiée sur les revers de ces interessants monuments, par les inscriptions encore gravées ; les mots fines et les noms aquens qui nous ont déterminé oû était la fin du territoire de cette colonie, entre le premier et le second arrondissement des bouches-du-rhône, à belcodène, à la distance d’environ 4 lieues de la ville d’aix, 2 de celle d’auriol, et 7 de marseille, mesuré d’après les lieues de provence, en passant par la vallée de l’Huveaune.
Ayant fait nos dernières réflexions sur ces anciens habitants, de la provence, nous avons considéré ainsi qu’après des médailles phocéennes, que nous avons recueillies à peu de distance du quartier lei reioou, que les reiatensis, outre l’alliance avec la ville d’aix avaient été encore les amis des anciens marseillais, être les memes peuples qui furent au secour de cette ville, conjointement avec les albiciens, lors que marseille fût assiégée par jules César, ces peuples hardis et belliqueux, séparés par des monuments de limite, les reiatensis habitaient les hauts des montagnes en ce prolongant d’après la direction des termes au septentrion de belcodène veres le roc du mont Sainte victoire dans la plaine de trets, et au sud des hauteur qui ce font voir aux approches de la montagne de notre dame des anges où sont les collines des communes de Saint Savournin, de gréasque et de mimet, et les albiciens habitaient la vallée de l’huveaune, ainsi que les coteaux qui la domine, oû sont encore sur les bords de cette rivière des restes des monuments des anciens romains qui furent élevés par eux après avoir conquérir la ville de marseille.
Si ont faisait des fouilles dans la commune de belcodène, il serait bien possible de pouvoir découvrir maints objets qui pourraient interesser l’histoire et les arts.
Après avoir vû un de ces curieux monuments de limites, très solidement dressés, ainsi placés à la profondeur d’environ 65 centimètres, dont la partie qui était dans la terre est sans préparation, encore comme lors qu’elle a été détachée du roc des montagnes de belcodène, afin de lui faire garder inébranlablement la limite qui lui a été confiée, et l’autre partie qui était élevée à la hauteur d’environ 89 centimètres au dessus de la surface de la terre, est construite sans moulure seulement dans la forme oblongue, oû sont sur les deux grandes faces les inscriptions ci dessus copiées, qui mentionnent un peuple inconnu les reiatensis, que sans doute l’accroissement de la ville d’aix, et la formation des nouvelles communes, a fait tôtalement tomber dans l’oubli.
Il ne reste aujourd’hui pour tout souvenir de cet interessant peuple, et de sont pays que les termes que nous conservons, ainsi que le nom dit en langue vulgaire lei reioou, quartier dans la commune de fuveau ;
Les renseignements que nous donnons dans ce recueil prouvent l’existence de ce peuple.
Au retour du quartier lei reioou,
Après avoir traversé la ligne formée par les deux termes, qui n’y sont plus ; on trouve à droite hors la limite aquens le lieu de castellas ; qui fait voir les ruines d’un reste de fortification qui démontre une défense qui nous donne à croire qu’aux approches du castellas, ont existé des peuples agglomérés que sans doutes les ruines de leur maisons ont disparus de la surface de la terre, car au castellas il ne reste debout que la masure d’une espèce de tour qui présente une forme quadrangulaire, et une quantité de pierres ouvrées qui couvrent en ce lieu une partie du terrain, dont ces débris attestent une immense batisse, et ensuite des pierres ouvrées se trouvent aussi sur d’autres points, qui certifient ce que nous avons l’avantage d’avancé dans ces renseignements de croire que la contrée de belcodène était très peuplée anciennement.
Des semblables pierres faconnées sont encore dans cette même contrée, sur la colline comme nous l’avons dit oû se trouve l’église, la maison maison commune, et le cimetière, que l’on a voulu agrandir pandant qu’on a fait ce travail dans la partie qui a appartenu aux reiatensis ont mis a découvert en 1833, ainsi que nous l’avons mentionné dans une notice, plusieurs tombeaux, construits en dalles de pierres très commune à belcodène, et parmi tous ces monuments funéraires il s’en est trouvé un portant l’inscription suivante,
FILIO. PIENTISSIMO
VIVI. POSVER.
MINORI. AN . XX
que nous croyons devoir expliquer ainsi, les parens qui lui survivent ont élevé ce monument a leur plus jeune et très pieux fils décédé agé de 20 ans.
La pierre qui porte cette inscription a 62 centimetres de longueur, sur 55 de largeur et 20 d’épaisseur, est un monument en granit, pierre qui a été transportée car les montagnes de belcodene ne fournissent point des pierres de cette nature, et les caractères gravés sur ce reste de lambeau, d’après nos connaissances appartiennent à l’antiquité du haut empire romain.
N’ayant pu considéré ce monument qu’après l’avoir à notre disposition, a cause que l’ayant découvert on l’avait encombré dans une batisse ; mais ensuite nous avons reconnu que ce monument funéraire n’appartient point au cadavre qu’il couvrait, en ce que étant dans la terre comme granit rien avait altéré cette pierre, que le côté qui présente à gauche ce trouve brisé, et le haut oû est l’inscription coupé en deux, et les morceaux que nous avons reunis font entièrement oir tout ce qui a été gravé, oû sculpté sur cette solide pierre ; enfin le revers de l’inscription qui est parfaitement bien fini, avec une doucine a l’entour, ce qu’on aurait pas fait si ce monument dans son principe avait été préparé poue être couché dans la terre ; cette observation nous fait voir et connaître la manière que ce monument devait être placé dans l’antiquité, debout, pour présenter les deux faces, afin de voir l’inscription et le contenu du monument, pour après être renversé dans le moyen-âge, ce monument a servi d’après nos observations à un second tombeau découvert en 1833. La cause nous parait certaine vu ce qu’il renfermait différentes choses, un petit vase en forme de flacon fait en terre commune de nos contrée, qui doit avoir servi à ce jeune homme mort dans le moyen-age, pour ensuite être placé comme lacrymatoire, à côté de la tête du cadavre, dont ce flacon par sa forme très ordinaire avec une anse brisée ainsi que l’embouchure ne permet pas dans sa tournure de le soupçonner de la haute antiquité ; de même qu’une bague faite en cuivre portant une pierre que le vert-de-gris a totalement enlevé, et nous avons reconnu en cette bague seulement qu’un objet de parure avoir appartenu au defunt, plus un galon qui serrait des cheveux qui étaient au dessous de la tête de l’ignelete. Cette dernière observation nous induit a croire que des personnes dans le moyen-age portaient comme ce jeune homme une queue en sa coiffure.
Toutes ces diverses choses renfermées dans ce tombeau nous ont été communiquées d’après la complaisance de monsieur le marquis de Cabre, pour ensuite les avoir reconnues les faire retourner.
Monument du moyen-age
Avant de terminer nos recherches nous avons encore a parler d’un reste de monument, que par sa forme et son inscription nous l’avons reconnu funéraire.
Ce monument fût trouvé en 1835 dans la même commune de belcodene près l’église intérieurement à la limite aquens. Dans le terroir comme nous l’avons dit des reiatensis, limite et peuples que nos recherches ont découvert.
La pierre du monument a 50 centimetres de hauteur, sur 39 de largeur et 40 d’épaisseur, sur le qu’el se trouve gravé le reste d’inscription ainsi qui suit
+ECCE DO.....
RATIVIRI GE
QVILAGRI.....
+HOCOPVB...
PAX EGRE....Les caractères empreints sur cette pierre se rapportent par leur forme au moyen-age, et par les deux signes une croix au commencement de l’inscription, et une en tête de la quatrième ligne, désignent le christianisme, que les personnes qui ont élevé ce monument avaient adopté le culte du fils de Dieu.
Nous joignons à cette observation pour donner une plus ample notion de ce fragment d’inscription a y supléer les lettres que nous croyons devoir manquer a la fin de la première ligne pour ensuite pouvoir lire ECCE DOMUS HONORATIVIRI. Jusque aux points de la seconde ligne, que nous croyons encore devoir expliquer ainsi premièrement les croix, cele du Seigneur, nous assurent sans aucun doute un chrétien, et les premiers mots de l’inscription, la dsernière demeure, de cette personne très recommendable qui reposé sous ce monument, et les deux lettres après les points G et E. dont la dernière est un peu effacée ; font croire être le commencement du nom de la personne qui fut ensevelie au dessous de cette curieuse pierre, que nous croyons par ce commencement d’explication faciliter ceux qui voudront supléer tout les caractères qui ont été effacé en brisant le monument, pour après restituer l’entier de cette interessante inscription, qui nous fait voir le fragment du curieux monument.
Enfin solicités par un goût naturel à la recherche des monuments de l’antiquité ; et du moyen-age, et par notre seule volonté a nous rendre utiles à la société en leur fournissant d’après les divers monuments que nous avons découverts, des renseignements historiques, afin que ces documents puissent être de quelques interets au progrès de l’histoire des arts, et a la géographie ancienne.
Ces derniers renseignements font connaitre le lien positif des anciens peuples qui ont existé dans la france, oû leurs lieux d’habitation étaient dans le département des bouches-du-rhône, que nous devons d’après nos recherches leur fixer le point central, entre la commune de belcodéne, et celle de fuveau , a cause du quartier désigné sous le nom en langue provençale lei reioou, qui se trouve dans le terroir de fuveau, et les pierres de limite dans celui de belcodene, où deux monuments funéraires ont été mis a découverts en voulant agrandir le cimetière, ainsi qu’une quantité d’ossements, et quelques morceaux de bagues en cuivre sans aucune marque distinctive ; mais les aoosements nous ont fait considérer que la population de belcodene étaitbeaucoup plus considérable anciennement qu’elle n’est aujourd’hui, cette dernière observation jointe avec les noms gravés sur les termes, qu’en leur supprimant comme nous l’avons dit au nom areiat, la première lettre afin de pouvoir prononcer reiat, ce qui fait analogie avec le nom vulgaire lei reioou qui nous laisse après tant documents, aucun doute sur ce que nous avons l’avantage d’avancer relativement a ces anciens peuples des environs de belcodene.
Ceux qui pourront douter des faits ci-dessus mentionnés ils peuvent se convaincre en parcourant comme nous avons fait les dites contrées, en vérifiant les lieux, pour ensuite considérer les monuments qui sont en ce moment réunis dans la ville d’auriol, depuis le 20 août 1838, et placés dans notre cabinet d’histoire naturelles et d’antiquités, afin de pouvoir les montrer, ainsi que nous le faisons de toutes nos collections aux savants qui désirent les consulter.
Nous ne terminerons point notre recueil, sans observait qu’a peu de distance du territoire des reiatensis c’est-a-dire hors la limite aquens bornes qui furent placées par les anciens romains.
Après cette ligne ainsi que nous l’avons désigné ont trouve sur la gauche en venant vers le levant, la ferme albinos, maison et terre qui nous désigne encore un peuple de l’antique provence, les albiciens.
Or donc nous considerons que belcodène a été le lieu ou finissait la contrée des reiatensis, et nous avons reconnu d’après le nom donné a cette ferme que les albiciens étaient les voisins des reiatesis, et que la commune de belcodène a été occupée par deux peuples.
Le pays des albiciens commencait à albinos, en se prolongeant sur les bords de la rivière d’huveaune anciennement ublka (1) où les albiciens habitaient cette riante vallée, et les coteaux qui la dominent.
Enfin nous croyons d’aprés ces renseignements faire connaître, que les puples qui ont occupé la vallée d’huveaune avant jules césar étaient en partie des habitants de marseille où des alliés à cette ville.
Nous pouvons certifier ce fait par des médailles phocéennes recueillies dans cette vallée, et par des restes de poteries mentionnés dans notre notice donnée le 27 mai 1838 que les phocéens ont laissé ces restes que nous conservons annoncent que le peuple qui occupait la vallée d’huveaune, trafiquait avec les habitants de la ville de marseille.
Toutes ces réflexions qu’on peut faire sur ce fait historique, et sur les monuments existant que nous avons considéré, nous démontrent, comme dit l’statistique des bouches-du-rhône, tome second, page 199 et 268 que les albiciens ont existé dans la vallée d’huveaune et sur les coteaux qui la dominent.
Peuple qui fut au secour de marseille conjointement avec les habitants des hautes montagnes, les reiatensis ; lors que Cesar fit le siège de cette ville.
Ce n’est point les peuples qui résidaient aux environs de riez qui ont défendu marseille comme des hommes courageux et intrépides ainsi qu’il est dit dans les commentaires de César.
Nous pensons qu’ils ont fait erreur car après la conquète de la ville de marseille, la vallée d’huveaune fut aussi conquise et divisée parmi les romains comme un pays qui avait voulu s’opposé a la prise de cette ville ;
Enfin nous avons été entièrement convaincus de ce fait par des débris oû restes de monuments que nous avons rencontré dans cette vallée, dont plusieurs fragments sont réunis dans notre cabinet avec nos collections d’antiquités, qui attestent ce que nous avons l’avantage d’avancer dans ce recueil.
Ayant fait connaitre a bien de savants le souvenir historique que ces monuments de limites nous ont imposé à l’époque de sa découverte, afin qu’ils puissent faire des recherches archéologiques dans leur cabinet, pour ensuite être informé de l’origine de ces termes, et savoir qu’els étaient les peuples qui les avaient laissé, aucun renseignement positif a put être recueillir, qu’après avoir retourné sur les lieux mêmes oû ces monuments posent, pour en puiser tout les documents possibles, ceux que nous avons l’honneur de donner ci dessus ;
Auriol le 4 novembre 1838
Bosq frères
( 1 ) D’après une inscription que nous conservons de cette vallée.